MICHAEL CLAYTON

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Scénariste d’Armageddon, L’Associé du diable et la série de thrillers mettant en scène Jason Bourne, La Mort dans la peau, La Mémoire dans la peau et La Vengeance dans la peau, Tony Gilroy se lance dans la réalisation en 2007 avec Michael Clayton, un thriller évidemment.

Il y plonge George Clooney dans la peau d’un homme en grand danger. Avocat, Michael Clayton met à jour les pratiques plus que douteuses d’un puissant groupe agroalimentaire qu’il est chargé de défendre, ce qui ne lui crée pas que des amis. Acteur, Clooney est aussi producteur du film. Comme Sydney Pollack, qui s’est investi dans le projet des deux côtés de la caméra. Rien d’étonnant à ce qu’un sujet comme celui-ci, proche de La Firme, qu’il avait réalisé en 1993, l’ait intéressé. Michael Clayton s’inspire ouvertement de faits divers authentiques. Le procès qui, dans les années 70 a mis en cause la General Motors, coupable d’avoir mis sur le marché une série de voitures dont une malfaçon, connue mais tue, pouvait provoquer l’explosion – qui eut lieu. Et une affaire venue aux oreilles de Tony Gilroy quelques années plus tôt, mettant en cause une puissante entreprise. « L’affaire durait depuis presque une dizaine d’années, raconte Gilroy. Elle était quasiment jugée et la firme devait normalement l’emporter. Plus d’un milliard de dollars était en jeu. Deux jours avant de signer l’accord final, un jeune associé de la firme a trouvé à 4 h du matin un document encore inconnu qui aurait pu complètement retourner l’affaire et leur faire perdre le procès. Au finale, le document a été soigneusement escamoté, et le jeune associé a eu la promotion la plus fulgurante de toute l’histoire de la firme ».

En lice pour de nombreux prix, Michael Clayton a reçu sept nominations aux oscars, dont celui de la meilleure actrice dans un second rôle, remporté par Tilda Swinton, et le titre de Meilleur film décerné par l’American Film Institute.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA FIRME ou encore GOOD NIGHT, AND GOOD LUCK .

Si Tony Gilroy a situé – et tourné – son film à New York, ce n’est pas uniquement parce qu’il y est né. « Aucun lieu au monde, dit-il, ne concentre autant d’argent, de pouvoir et d’activité. Je voulais que le film se déroule au milieu des gratte-ciel du centre de Manhattan, le cœur du monde corporatiste. Je souhaitais, en particulier, filmer la 6e avenue qu’on appelle aussi l’avenue des Amériques. Elle comporte une perspective incroyable d’immeubles en verre de 50 étages. C’est un spectacle à la fois superbe et effrayant, colossal et écrasant ».

Et ce sont d’authentiques cabinets d’avocats qui ont été utilisés pour les intérieurs. George Clooney avait d’abord décliné le rôle, lequel fut ensuite proposé à Denzell Washington avant de revenir à Clooney, finalement convaincu – et aidé en cela par Steven Soderbergh, coproducteur du film via leur maison de production commune, Section eight. Outre la star Clooney, le casting réunit de brillants éléments. L’Ecossaise Tilda Swinton, interprète, entre autres, de Jim Jarmusch (Broken Flowers, The Limits of control), des frères Coen (Burn after reading) ou de Julia, d’Eric Zonka qu’elle a tourné après Michael Clayton. Pour ce rôle de « working girl » américaine, elle a, dit-elle, puisé dans la méchanceté du personnage qu’elle avait interprété deux ans plus tôt dans Les Chroniques de Narnia. L’Anglais Tom Wilkinson, acteur de stature internationale que l’on a vu aussi bien dans des productions britanniques (Au nom du père, The Full Monty) qu’américaines (Batman begins). Dirigé par Woddy Allen (Le rêve de Cassandra) et par Roman Polanski (The Ghostwriter), il a retrouvé Tony Gilroy pour son second film, en 2009, Duplicity.

Plus connu comme réalisateur que comme acteur, Sydney Pollack, qui fut un membre actif de l’Actor's studio, est apparu de nombreuses fois à l’écran. Notamment dans Maris et femmes de Woody Allen (1992), Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick (1999) et Fauteuils d’orchestre de Danièle Thompson (2006).

Dieu que ce film est sous-estimé ! Car non seulement il s'avère être un des meilleurs films du genre pourtant usé du thriller judiciaire paranoïaque, mais il a fait naitre un réalisateur qui en un film seulement a su imposer son style brillant : Tony Gilroy. Deux films avant ...

On devrait toujours écouter ses amis. Quand mon Phiphi à moi m’a dit « Michael Clayton, ouais, c’est pas mal. Ca te plairait ! » J’aurais dû l’écouter. Et y aller. Right away. Peut-être qu’il aurait du être plus dithyrambique, le Phiphi, à la façon des ados, ...

C'est tout sauf le portrait d'un justicier. C'est tout sauf une charge contre les cabinets d'affaires et autres multinationales. C'est avant tout le portrait d'un homme. Il y a certes un côté thriller posé, mais je l'ai ressenti comme une habile toile de fond pour un film épuré ...