MASCARADE

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Que croyez-vous qu’il se passe quand un charmant gigolo rencontre une belle escort-girl et que tous deux tombent sous le charme de l’autre ? Ajoutez à cela le sublime décor d’une villa de rêve sur la Côte d’Azur, un groupe d’amis pas très francs du collier, une bonne dose de mensonges et de manipulation : vous obtenez une comédie cruelle de haute volée signée Nicolas Bedos !

Construit comme un vaudeville mais traversé par tous les ressorts du drame voire du thriller, ce « Mascarade » porte formidablement son titre, chacun des protagonistes de cette histoire révélant son véritable visage au fur et à mesure de l’intrigue. Et à l’écran, quel casting ! Pierre Niney et Marine Vacth mènent la danse, entourés d’Isabelle Adjani, François Cluzet, Emmanuelle Devos, Charles Berling ou Laura Morante...

Charmeur, élégant, outrancier, vulgaire et délicat, le scénario vous entraine dans un tourbillon d’émotions, de sentiments et se surprises dont vous n’imaginez pas le dénouement avant la résolution finale...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'ARNACOEUR (Comment savoir si l'amour est bien sincère, qu'il soit désintéressé ou pas ? Entre deux mensonges, la vérité finit toujours par éclater...) ou encore AMERICAN GIGOLO (Ils sont beaux, jeunes et libres en apparence... Pourtant, quand l'amour de l'argent remplace les sentiments, ce jeu de dupe est vite faussé...).

« Mascarade » est donc le quatrième épisode du parcours singulier de Nicolas Bedos au cinéma. Singulier car les films qu’il écrit et réalise sont sur le fond à mille lieues de l’image qu’il peut ou a pu véhiculer. De par ses chroniques ou certaines de ses déclarations, on a souvent eu l’image d’un grand ado soumis à ses colères, ses provocations et un caractère bien trempé... Or, en regardant ses différents long-métrages, on s’aperçoit vite qu’il en est tout autrement. Commençons par « Monsieur et Madame Adelman » sorti en 2017, fresque romantique retraçant quarante-cinq ans de la vie d’un couple, lui écrivain oublié, elle épouse apparemment effacée. Une relation tumultueuse, rythmée par les disputes, les quasi ruptures et les grands moments de retrouvailles. Un dur rude, parfois désabusé, sur les ravages de l’amour mais emporté par un grand souffle de la passion... A l’affiche, Doria Tillier et Nicolas Bedos pour sa seule apparition dans un de ses films à ce jour.

Il revient, uniquement derrière la caméra, en 2019 avec « La belle époque ». Doria Tillier est de nouveau de la partie, entourée cette fois de Daniel Auteuil, Guillaume Canet, Fanny Ardant ou Pierre Arditi. Cette fois, l’histoire raconte comment une start-up met en scène la reconstitution historique de votre choix pour que vous puissiez revivre un moment clef de votre vie, à grand renfort de décors, de costumes et de figurants. Présenté hors compétition au Festival de Cannes, le film repartira avec trois César en 2020 dont celui du second rôle féminin pour Fanny Ardant.

L’année suivante, Nicolas Bedos change de genre en s’attaquant au troisième épisode des aventures de OSS 117, « Alerte rouge en Afrique Noire ». Jean Dujardin y reprend son personnage d’agent secret crétin, épaulé par un jeune espion aux dents longues incarné par Pierre Niney. Evidemment, le gag et la farce sont au rendez-vous mais le film interroge également la thématique du temps qui passe, de la nostalgie et de la transmission. Proposé en clôture à Cannes en juillet 2021, le film attirera plus d’un million et demi de spectateurs en salles...

Le pigeonnier Qu’est-ce qui a pu pousser Simon, agent immobilier sur la Riviera, à tirer sur Margot sous les yeux de son compagnon Adrien? Le couple spécialiste de l’arnaque aurait-il pris trop de risques en s’attaquant également à Martha, une actrice théâtrale sur ...

Se retrouve comme fil d’Ariane dans le petit cinéma de Nicolas Bedos la thématique du faux-semblant et de l’imposture, appliquée dans Mascarade, de loin son meilleur film, aux codes du polar et de la comédie de mœurs. Soit une défilade de personnages qui, chacun à sa ...

Nice ou l'enfer du jeu de l'amour-propre et du narcissisme... Bedos troque ses bons mots tout en surface pour un cynisme inédit et totalement écoeurrant, livrant avec cette Mascarade son meilleur film, et de très loin. Sur les traces d'un Fellini période Dolce Vita ...