LES PONTS DE TOKO-RI

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Novembre 1952, pendant la guerre de Corée. Le lieutenant Harry Brubaker est un aviateur de la United States Navy. Il pilote un des premiers avions à réaction de l’histoire, un F9F-2 Panther qu’il maîtrise à la perfection. Sa mission ? Bombarder les ponts de Toko-Ri, une région emblématique de Corée du Nord. Mais il s’agit-là d’une mission d’où il risque de ne pas revenir et le souvenir de sa femme et de ses deux fillettes qu’il vient de retrouver après une permission, ne cessent de le tourmenter…

Film de guerre par excellence, Les Ponts de Toko-Ri est tiré d’un roman de James A. Michener qui reçut le prix Pulitzer et fit polémique avec une fin tragique, transformant une opération de routine en mission suicide. Ce qui n’empêcha pas le film de se monter en 1955, soit moins de deux années après la fin de la guerre de Corée.

Pour qu’il puisse voir le jour, il lui fallait un casting composé de stars. Il s’agira de William Holden, héros des films Boulevard du crépuscule ou Le Pont de la rivière Kwaï, de Mickey Rooney, acteur de Peter et Elliott le dragon et la sublime Grace Kelly qui venait de recevoir l’Oscar de la meilleure actrice pour sa prestation dans The Country girl. Un trio gagnant qui a permis au film d’obtenir un joli succès dans le monde entier…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver DUNKERQUE (Pour les sacrifices que doivent faire des aviateurs en pleine Seconde Guerre mondiale.) ou encore LE PONT DE LA RIVIÈRE KWAÏ (Où il est question également d'un pont crucial à dynamiter pour remporter la victoire. Mais cette fois-ci, l'action se déroule en Birmanie.).

Si Les Ponts de Toko-Ri a pu voir le jour, c’est grâce au concours de l’armée, plus précisément de l’US Navy, qui venait tout juste de sortir du conflit avec la Corée du Nord. Elle est allée jusqu’à fournir à Mark Robson, le réalisateur, tout le matériel militaire dont il avait besoin, soit 19 navires de guerre, donnant ainsi au film des allures de blockbuster avant l’heure. 

Le film bénéficie d’ailleurs d’effets spéciaux spectaculaires pour l’époque, tant et si bien qu’il reçut en 1956 l’Oscar des Meilleures effets spéciaux, devenant ainsi le premier film de guerre à recevoir pareille distinction depuis Seconds over Tokyo de Mervyn LeRoy, sorti en 1945.

Cependant, il s’en est fallu de peu pour que William Holden ne participe pas au film. Dans une première version du scénario, on ne suivait pas la véritable fin parue dans le roman originel, la transformant en happy end en ne tuant pas son personnage. Il n’accepta le rôle que quand il obtint que la fin écrite par James A. Michener soit rétablie et si le rôle de celle qui incarne son épouse soit interprété par Grace Kelly. Un caprice de star qui a eu du bon ! Le film connaitra une postérité innatendue, constituant une citation récurrente dans « Les herbes folles » d’Alain Resnais en 2009.

Si je me souviens bien, j'ai choppé "The bridges at Toko-Ri" parce que j'ai vu un film dans lequel le personnage principal allait le voir. Je savais qu'il y aurait des avions, amis du reste, j'étais vierge de toute l'histoire. Si le début est lent et effraie le spectateur du ...