LES MYTHOS

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Réalisateur de Dans tes rêves, Denis Thybaud s’attaque avec son film Les Mythos à une histoire de jeunes de banlieue qui n’a rien à voir avec ce que ce genre cinématographique nous présente de manière générale. Ici point de drogue ni de violences ni de tentatives psychologiques pour expliquer ce que sont ou ne sont pas ces habitants de la périphérie parisienne. Mais plutôt une comédie qui emprunte ses codes à l’humour façon Hollywood, notamment selon le principe du chien dans un jeu de quilles, et qui met en scène trois jeunes de banlieue donc, qui décident en dépit de leur inexpérience en la matière, de se lancer dans la protection rapprochée. Leur première cliente : Marie Van Verten, jeune femme capricieuse et fantasque, sorte de Paris Hilton européenne et héritière de la plus grosse fortune de Belgique. Les considérant dans un premier temps comme ses hommes à tout faire, la belle Marie devra bien se résoudre à les regarder autrement lorsque les trois lascars affronteront pour ses beaux yeux, une bande de tueurs bien déterminés à lui faire du mal. Beaucoup de mal.

Pour sa distribution, le réalisateur Denis Thybaud a fait appel à des comédiens issus des écoles d’art dramatique écartant selon ses propres dires, toute forme de casting sauvage ou clairement estampillé banlieue. Le but de cette démarche : Avoir des comédiens capables de donner vie à toutes les facettes de leurs personnages, permettant ainsi au public de s’identifier à eux dans chacune des situations qu’ils traversent.

C’est ainsi que les trois principaux rôles masculins furent dévolus à Ralph Amoussou, nommé au César du meilleur jeune espoir masculin en 2009 pour son rôle dans le film de François Dupeyron Aide-toi, le ciel t’aidera. Puis à William Lebghil et Alban Ivanov, tous deux issus de la télévision.

Quant au personnage de Marie Van Verten, c’est Stéphanie Crayencour, aussi appelée parfois Stéphanie De Crayencour, qui en assume la charge, à mille lieues de sa prestation particulièrement coquine dans Kill me please de Olias Barco.

Et puis guettez le personnage de Bachir. Il est interprété par Momo Debbouze, le jeune frère de Jamel du même nom. Quant à la chanson Tous des mythos, elle est écrite et interprétée par Max Boublil.

A tout à l’heure.     

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE CHASSEUR DE PRIMES (A l'image du film "Les mythos", une comédie qui mêle le rire, la romance et l'action.) ou encore LA PRINCESSE AUX HUÎTRES (Comme pour les personnages dans "Les Mythos", le principal protagoniste de cette comédie se trouve immergé dans un milieu qui n'est pas le sien et avec lequel il devra apprendre à composer.).

L’aspect comédie américaine dont peut se prévaloir Les Mythos revient en partie au fait que ses personnages se retrouvent plongés dans un univers diamétralement opposé au leur. Et cela marche aussi bien pour les trois jeunes banlieusards qui doivent par nécessité professionnelle côtoyer une très riche héritière dont le comportement relève pour eux de l’énigme totale, que pour ladite héritière bien forcée de composer avec les attitudes, le langage et les réactions de ses trois gardes du corps même si elle ne comprend pas toujours ce qui se passe. Le réalisateur Denis Thybaud s’est en effet attelé à filmer la manière avec laquelle des personnages que tout sépare au premier abord, vont cohabiter voire évoluer au contact les uns des autres. De cela naissent non seulement les situations comiques, mais également une romance entre un homme et une femme qui n’auraient jamais dû se rencontrer, Karim et Marie.

Autre composante hollywoodienne du scénario écrit par Samir Oubechou et Cherif Saïs et mis en scène par Denis Thybaud : l’action. Car si les trois compères ont basé les gags du film sur le parachutage des personnages en milieu jusqu’alors inconnu d’eux, ils ont introduit dans l’histoire un autre élément de taille dans le but d’assurer le divertissement du spectateur. Je veux parler de la bande de tueurs qui ne recule devant rien pour arriver à ses fins et qui du coup transforme le film, le temps de quelques séquences, en un pur thriller.

C’est dans le cinéma de l’américain John Landis que Denis Thybaud a été de son propre aveu, puiser ses références. Marqué par des films comme Un fauteuil pour deux, Série noire pour une nuit blanche ou encore The Blues brothers, le cinéaste n’a pas hésité a faire sienne la recette comédie plus action plus romance, y introduisant un élément qui lui est propre, la banlieue parisienne et ses banlieusards. Par ailleurs, son film Dans tes rêves, tourné bien avant Les Mythos, relatait déjà le destin d’un jeune rappeur issu de la banlieue. Milieu donc que Thibaud connaît bien et qu’il prend plaisir à mettre en scène au cinéma tantôt en musique, tantôt en comédie romantique à suspense.

Notez que le titre initial du film était Les Ouaneguènes prononciation soi-disant française pour les Ones again. Finalement Denis Thybaud et ses scénaristes ont jugé que Les Mythos c’était plus simple.