DANCER IN THE DARK

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En 2000, quatre ans après avoir remporté le Grand prix du Festival de Cannes avec Breaking the waves, le réalisateur danois Lars von Trier gagne la Palme d’or avec une comédie musicale : Dancer in the dark. L’histoire de Selma, une immigré tchèque installée aux USA dans les années 50 qui travaille pour payer l’opération de son fils qui devient aveugle. Histoire qui va tourner au drame. Cofondateur du mouvement Dogme 95, Lars von Trier a mis en place pour Dancer in the dark un système de filmage aussi inédit que monumentale, multipliant le nombre de caméras vidéo pour filmer les scènes sous tous les angles. Pour une captation en live des numéros musicaux.

C’est Björk, la chanteuse islandaise, qui a composé la musique et les chansons de Dancer in the dark, et qui interprète le rôle de Selma. Un rôle qu’elle a accepté après que le réalisateur l’ait menacé de renoncer à faire le film – et donc utiliser ses compositions – si elle refusait. Cette lutte entre la chanteuse et le réalisateur a duré pendant tout le tournage – au point que Björk l’a quitté pendant quelques jours – jusqu’à Cannes où elle n’est finalement arrivée sur le tapis rouge qu’à la dernière minute. Des années plus tard, après l’explosion de l’affaire Weinstein, Björk a révélé avoir été harcelée sexuellement et avoir subi des pressions sur le tournage de la part du réalisateur danois.

Il y a deux habitués de la comédie musicale dans le film. D’abord Catherine Deneuve, l’actrice de Jacques Demy, héroïne des Parapluies de Cherbourg, Les demoiselles de Rochefort et Peau d’âne. Dans Dancer in the dark, elle cache sa chevelure blonde sous un foulard pour se transformer en ouvrière d’usine – ce qui a fait ricaner quelques critiques. Qu’importe, dans le rôle de Kathy, l’amie de Selma elle est formidable. Et avec elle Joel Grey, inoubliable interprète du maitre de cérémonie du Cabaret de Bob Fosse. Deux légendes.

(Bon. Ne pas s'énerver. Tout va bien. Je fais ma petite critique calmement et je me casse, pas besoin de s'emporter …) PUTAIN LARS. VA TE FAIRE FOUTRE. ENFOIRÉ, TU CROYAIS VRAIMENT POUVOIR M'ÉMOUVOIR AVEC TON PATHOS PATHÉTIQUE, TES IDÉES SOIS DISANT RÉVOLUTIONNAIRES ...

Prologue : sur une musique instrumentale romantique et très belle défilent des toiles abstraites et colorées. Courte scène qui fait office de sas, d'élément introductif dans l'univers particulier du film. On se vide l'esprit, on apprécie la musique et les couleurs - rares ...

If living is seeing, I'm holding my breath In wonder, I wonder, what happens next A new world, a new day to see... C'est sur ces dernières paroles de Björk que je quitte la chambre de mon frère. Le film se finit sur son ordinateur, mais je continue de pleurer. Mes cris déchirent ...