LE MASQUE DE ZORRO

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Le cavalier qui surgit hors de la nuit en 1998 signe toujours d’un Z qui veut dire Zorro. Pour une fois Zorro, qui signifie le renard en espagnol, est incarné par un acteur andalou et c’est Antonio Banderas venu trouver fortune à Hollywood, qui court vers l’aventure au galop.

Le film est signé Martin Campbell, il a une belle chica pour héroïne c’est Catherine Zeta-Jones, et un méchant exemplairement méchant : l’acteur britannique Stuart Wilson dans le rôle de l’infâme gouverneur Montero. Ce Zorro-là n’oublie pas de rendre hommage à tous ceux qui l’ont précédé en littérature, au cinéma et à la télé. C’est aussi une des raisons pour lesquelles il s’intitule The mask of zorro, le masque de zorro, car vous allez voir que ce n’est pas d’un, mais de deux zorro qu’il s’agit.

Il en est ainsi des superhéros, même en tant que spectateur on ne sait jamais vraiment qui se dissimule sous le masque.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA TULIPE NOIRE DE CHRISTIAN-JAQUE (1964) ou encore LA VENGEANCE AUX DEUX VISAGES DE MARLON BRANDO (1961) .

Zorro est un mythe né à la Belle époque où l’on parlait de justicier masqué plutôt que de superhéros. C’est l’écrivain américain de pulp Johnston Mc Culley qui l’invente en 1919 et dès 1920 il est sur les écrans. Dans Le signe de zorro de Fred Niblo, Doublas Fairbanks incarne le premier d’une longue série de schyzophrènes : Don Diego de la Vega le jour et Zorro la nuit. Ce justicier là était muet et il faudra attendre 20 ans pour que le second grand zorro de cinéma n’apparaisse et celui là parlera ce sera Tyrone Power dans le signe de zorro de Rouben Mamoulian. D’autres Zorro plus ou moins inspirés marqueront des générations de cinéphiles d’un z signifiant parfois série Z.

Pour l’anecdote on se souviendra du Zorro de Duccio Tessari en 1975 avec Alain Delon qui courait derrière le rôle depuis La tulipe noire de Christian-Jaque. Mais tous les enfants de la télé n’ont jamais oublié la série produite par Disney entre 1957 et 1959 avec Guy Williams dans le rôle du vengeur et le gargantuesque Henri Calvin dans celui du sergent Garcia. Evidemment quand la franchise sort du placard à la fin du 20e siècle le genre cape et épée ne vaut guère mieux que celui du western. Mais Spielberg qui a toujours payé sa dette aux héros de sa jeunesse va le réhabiliter. Symboliquement c’est d’une passation de pouvoirs qu’il s’agit le vieux héros Hopkins léguant le costume à son futur gendre Banderas. La légende veut que Kubrick au courant du projet ait recommandé à Spielberg l’espagnol Julio Medem comme réalisateur après qu’il ait vu l’écureuil rouge. Las, Medem refusera de se mettre au service de zorro. Le nom de Roberto Rodriguez fut encore évoqué mais le studio Tri-sTar effarouché par le côté gore et provocateur du réalisateur de « Desperado » écarta son nom. Finalement c’est le néo-zélandais Martin Campbell qui signe le film. Une garantie de bonne fin comme on dit dans le métier avec ce réalisateur chevronné qui venait de signer la 17e aventure de James Bond « Golden eye » avec pour la première fois Pierce Brosnan dans le rôle de James. Il réitérera en 2006 en signant Casino royale le premier james incarné par Daniel Craig. Et puisqu’on est dans les deuxièmes fois, Campbell signera un autre zorro avec Antonio et Catherine en 2005 la légende de zorro. Pour conclure sur ce premier Zorro on aura particulièrement apprécié le strip-tease à la pointe de l’épée signé d’un S qui veut dire sexualité qui est quand même une nouveauté chez le puceau masqué.

La séquence a été tournée avec des liens invisibles rattachés aux différents vêtements de Catherine Zeta-Jones. Heureusement cette femme-là a des jupons et sait tirer la rapière. Vivement zorra la justicière masquée.

FloBerne réécrit son enfance #2 Les films de mon enfance, y'en a pas des masses de réellement bons. Mais parmi les meilleurs, une oeuvre tient une place toute particulière; oui, je veux bien sûr parler du "Masque de Zorro". Normal, c'est notre critique du jour. Concrètement, ...

1841, Californie. Cela fait 20 ans que Zorro, plus connu sous son identité publique de Don Diego de la Vega (Anthony Hopkins), justicier masqué qui défendait la population contre l’oppression espagnole, a disparu dans les geôles du gouverneur Montero (Stuart Wilson), qui ...

Voici l'exemple parfait de l'excellent film de divertissement : un casting de très grande qualité, une mise en scène inventive due à un réalisateur habitué des challenge, une BO envoûtante, des combats d'escrime parfaitement réglés, ainsi que de belles acrobaties, ...