LAST NIGHT en VOD
- De
- 2011
- 88 mn
- Comédie
- Etats-Unis | France
- Tous publics
- VM
1 MIN AVANT
Billy Wilder avait en son temps parlé de la démangeaison des sept ans, titre original de son fameux Sept ans de réflexion, cette tentation d’aller voir ailleurs qui saisit les couples mariés après sept années de vie commune. Tout ayant tendance à s’accélérer, la période des sept ans s’est naturellement raccourcie. Last night met ainsi une jeune femme et son conjoint en lumière au moment où, astuce du scénario, l’une et l’autre sont soumis la même nuit à la tentation adultérine. Le film est digne des suspenses hitchcockiens les plus tendus, mais ici l’enjeu n’est pas la mort des personnages. Coucher ou ne pas coucher, telle est la question. Une bonne question, mais je dirai rien avant que vous n’ayez visionné le film… Ce serait inconvenant.
On plaisante, mais le sujet est beaucoup moins futile qu’il n’y parait. Cela fait plus d’un siècle que les cinéastes, et plus de deux millénaires que les dramaturges et romanciers avant eux, tentent de saisir les différences du regard que la femme et l’homme portent sur la relation amoureuse. Un travail de Sisyphe tant la réponse varie, selon les époques et les lieux. D’autant que les différents sexes n’ont pas une position univoque sur le sujet. Sans même aborder la question du genre… Si l’on s’en tient au début de ce XXIe siècle qui nous réunit, il est clair que les préoccupations ne sont pas les mêmes dans les pays où l’on ouvre des boites échangistes et dans ceux où l’on lapide les femmes adultères.
La remarque n’est pas fortuite, car Last night est signé par une cinéaste d’origine iranienne. Raison pour laquelle son regard sur le monde est persan. Cela dit, bien malin qui pourrait le remarquer à la vision du film, même si au finale l’ensemble est plutôt prude. En tous cas le film se veut universel : le décor et les personnages indiquent que nous frayons dans la upper middle class new-yorkaise mondialisée. De façon symbolique d’ailleurs les quatre comédiens principaux possèdent un passeport d’un pays différent : Guillaume Canet est français, Keira Knightley anglaise, Eva Mendes américaine, d’origine cubaine, et Sam Worthington australien…
Dans le même genre vous pouvez trouver A PROPOS D'HIER SOIR (Les deux films posent les mêmes questions sur le couple, la fidélité, l'engagement et le cadre est identique, avec deux décennies d'écart) ou encore AFTER HOURS (C'est le même vertige par rapport à la nuit, qui offre des possibilités de transgression que le jour ne permet pas. Et New York est le cadre commun.).