Vous vous demandez légitimement ce que vient faire Brie Larson dans un second rôle, alors que quelque temps auparavant, elle avait été choisie par Disney et Marvel pour devenir la superhéroïne de Captain Marvel et ainsi exploser son statut de superstar de cinéma ? Eh bien c’est qu’elle doit énormément à Destin Cretton, le réalisateur du film. C’était en 2013 : States Of Grace, deuxième long métrage de Cretton jusqu’alors inconnu, et mettant en scène Brie Larson, très active mais pas encore célèbre, bouleversait le Festival de Sundance et projettait l’un et l’autre sur la Liste-A de Hollywood. Ensuite, Destin Cretton réalise Le Château de verre, en 2017, dont elle a le premier rôle. Et puisque le protagoniste de La Voie de la justice est un homme, elle se voit tout de même offrir par son ami ce second rôle plutôt flatteur. Destin Cretton rejoint l’univers Disney/Marvel en prenant les commandes du blockbuster Shang-chi, qui met en scène le premier superhéros asiatique du MCU.
Vous avez peut-être remarqué qu’à un moment du film lorgnant vers le documentaire, défilent des témoignages de condamnés à tort, alors que Bryan Stevenson les interroge. Sachez que ce sont de vrais prisonniers exonérés qui témoignent. « Des gens que Bryan et son équipe ont pu aider et ont libéré de prison, nous explique le réalisateur. Ce n’était pas écrit dans le scénario. On les a appelés, on les a assis devant les caméras et Michael leur posait des questions afin qu’ils puissent raconter leurs histoires. J’espère que ça peut aider le public à mieux comprendre. Pour nous, pour les acteurs et la production, c’était important que des gens qui ont été directement affectés par le système partagent leur expérience. On voudrait que le film rappelle aux spectateurs l’humanité de ces personnes qui sont dans des situations extrêmement vulnérables. »
Michael B. Jordan n’est pas seulement le héros de La Voie de la justice, il en est aussi le producteur, via sa société Outlier Society. C’est d’ailleurs la première de ses productions qui adopte ce qu’on appelle la « Inclusion Rider », c’est-à-dire une clause contractuelle qui oblige à répondre à des standards de diversité dans le casting mais aussi dans l’équipe technique. Une véritable philosophie pour la star qui a été extrêmement touché par le plaidoyer de Frances McDormand sur la scène des Oscars 2018 : la grande actrice, oscarisée pour son rôle dans 3 Billboards, avait incité l’industrie américaine à travailler toujours davantage sur l’inclusion des minorités et sur l’emploi de toujours plus de femmes à des postes clés.