L'INSOUMIS

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La campagne présidentielle de 2017 a été unique, entre affaires judiciaires et montée en puissance inattendue de certains partis, émergeant d’une gauche et d’une droite en piteux état. Et notamment le parti de la France insoumise.

Le réalisateur Gilles Perret va suivre pendant des mois Jean-Luc Mélenchon, alors qu’il arpente la France, l’Europe même, comme le tribun du peuple qu’il est, et qu’il bouleverse les sondages des élections à venir.

Pas de suspense : ce sera la défaite pour Mélenchon. Mais avec un point de vue non pas journalistique, mais personnel, Perret capture les espoirs et les déceptions d’un ogre politique. Des coulisses rarement accessibles.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver UNE PARTIE DE CAMPAGNE (R.DEPARDON) (L'un des grands documentaires politiques français.) ou encore LE PRÉSIDENT (Le film d'Yves Jeuland raconte Georges Frêche en pleine élection.).

Gilles Perret est un cinéaste du peuple, qui s’intéresse via ses documentaires à la réalité politique et sociale de la France. Il est à l’origine de 12 documentaires mais tous ne sortent pas en salles. Parmi les plus remarqués, on peut citer en 2013 Les Jours heureux, sur la manière dont les idées du Conseil National de la résistance ont changé le visage social de la France, et en 2016, La Sociale, portrait d’Ambroise Croizat, l’un des fondateurs de la Sécu et du système des retraites.

Lorsque L’Insoumis est sorti début 2018, il a créé une petite polémique lorsque Gilles Perret a laissé entendre que, par idéologie, le film était banni du réseau MK2, ce que le distributeur du film a nuancé en expliquant que les documentaires n’étaient pas forcément la priorité des exploitants. En revanche, le site de Libération a, lui, mis le doigt sur un autre cas de « censure » éventuelle, dans un cinéma d’Art et essai de Marseille. Le propriétaire de l’établissement a critiqué le documentaire sur sa page Facebook indiquant, je cite, que « Ce reportage n’est en aucun cas un film de cinéma mais plutôt un document télévisuel, qui ne prend aucune distance vis à vis de son sujet mais constitue plutôt un panégyrique. Il s’agit d’un exercice purement idéologique sans aucune volonté artistique. »

Jean-Luc Mélenchon a fixé quelques règles avant de se laisser filmer de si près. D’abord, aucune question ni allusion à sa vie privée. Ensuite, la caméra et le réalisateur ne devaient pas gêner son travail et sa réflexion. « Nous étions convenus que je passerais par Sophia Chikirou, sa conseillère en communication, explique Gilles Perret, pour savoir si je pouvais ou non venir le filmer. Mais, très rapidement, nous avons eu un rapport beaucoup plus direct, et j’ai pu être présent, sans filtre, à tous les moments importants de cette campagne. »

Les résultats sont tombés. Immobile, fatigué, abattu mais debout, le regard tourné vers les toits de la capitale, à quoi pense-t-il ? S'il fallait résumer L'Insoumis en une question, ce serait celle-là. Car le film n'est pas un documentaire de campagne. L'équipe du candidat ...

J'ai eu la chance de voir ce film en avant-première à la Convention de la FI à Clermont-Ferrand. Vous comprendrez donc que j'étais plutôt bien disposée à l'égard du sujet traité. Il faudrait que tout le monde puisse voir ce film pour avoir une vision juste de l'homme ...

L'Insoumis, avant première, en présence du réalisateur Gilles Perret, au Métropole de Lille. En préambule Gilles Perret, aussi le brillant auteur de "la Sociale", que ce soit clair, n'a pas été coopté par Mélenchon pour faire ce film. Gilles l'a filmé, de sa propre initiative, ...