HELLBOY

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A l’origine, Hellboy est le héros d’une série de comic-books signée Mike Mignola dont les premières parutions remontent à 1994 chez l’éditeur Dark Horse. Très vite, Guillermo Del Toro a eu envie de réaliser l’adaptation cinématographique de cette bande dessinée, mais il a dû patienter car l’entreprise nécessitait un énorme budget. C’est le succès planétaire de son Blade II, en 2002, qui lui a permis de réaliser son rêve. Même si pour cela, il a dû décliner les offres de tourner Blade : Trinity ainsi que Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban.

Mike Mignola, le créateur de Hellboy qui avait collaboré avec Del Toro sur le design de Blade II, a laissé toute liberté au cinéaste pour transposer son œuvre à l’écran. Liberté dont Del Toro a fait bon usage. Son scénario est inspiré des « Graines de la destruction », le premier tome de la saga Hellboy, mais il emprunte aussi à d’autres volumes. De même Del Toro s’est octroyé le droit d’inventer de nouveaux personnages comme le monstre Sammael et surtout l’homme-poisson Abe Sapien. Le costume de cette créature a été endossé par Doug Jones un acteur contorsionniste à qui Del Toro a confié par la suite deux rôles, Pan et le Pale Man, dans son Labyinthe de Pan. Depuis Doug Jones a relevé un nouveau défi en interprétant la Gueule, l’alter-ego du protagoniste dans le film Gainsbourg de Joann Sfar.

Signalons enfin que Mignola et Del Toro font une brève apparition dans la scène du bal masqué d’Hellboy. Difficile de les reconnaître mais l’écrivain est déguisé en chevalier, tandis que le cinéaste s’est costumé en dragon.

 
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Même si son maquillage ne laisse entrevoir que ses paupières, vous aurez sans doute reconnu sous les traits de Hellboy l’acteur Ron Perlman. Ce New-yorkais a débuté sa carrière au théâtre, mais c’est avec des rôles quasi muets dans La Guerre du feu puis dans Le Nom de la rose du même Jean-Jacques Annaud qu’il s’est fait remarquer. Il a joué aussi dans 2 films de Jean-Pierre Jeunet : La Cité des enfants perdus et Alien 4 et il a entamé sa collaboration avec Guillermo Del Toro dès son premier long métrage, Chronos, en 1993. Si on ajoute que l’homme a pris l’habitude d’endurer des maquillages conséquents en incarnant la Bête dans la série TV La Belle et la Bête, Ron Perlman paraissait le candidat idéal pour jouer Hellboy. Mais pour en convaincre les studios qui lui préféraient Vin Diesel, Guillermo Del Toro, qui avait aussi l’appui de Mike Mignola le créateur de la bande dessinée d’origine, a dû néanmoins batailler ferme.

Pour le cinéaste, Hellboy marque aussi les retrouvailles avec son chef-opérateur de Cronos et de L’Echine du diable Guillermo Navarro. Ensemble, ils ont choisi de respecter la palette chromatique du comics, c’est-à-dire des dominantes de noirs, bruns et gris avec des touches de vert pour mieux mettre en valeur la peau rouge du héros. Tout le film a été tourné à Prague, dont l’atmosphère gothique correspondait bien au style visuel recherché entre fantastique et réalisme.

Pour la musique, Del Torro a fait appel à Marco Beltrami avec qui il avait déjà travaillé sur Mimic et Blade II et qui était devenu entre-temps un des compositeurs les plus en vue de Hollywood. Très attentif à la tessiture sonore de ses films, le cinéaste a lui-même doublé plusieurs de ses personnages dans la version originale. Notamment Hellboy bébé, Sammael, le conducteur de train et Kroenen.

!!!SPOILER ALERT!!! Pour cette première critique (ou juste avis), je m'attaque donc à notre cher Anung Un Rama surnommé Hellboy créé par Mike Mignola. Je trouve que c'est une adaptation des plus réussies. Certes, on ne retrouvera pas forcément le style des comics, ni le ...

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