EVERYBODY KNOWS

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Everybody Knows, c’est un peu le film à chiffres. Il s’agit du premier long métrage d’Asghar Farhadi en langue espagnol, son deuxième qui se situe hors d’Iran après Le Passé en 2013 et la neuvième collaboration entre Penelope Cruz et Javier Bardem. C’est aussi la troisième fois que le cinéaste a présenté un de ses films en compétition à Cannes.

Dans ce 8e film du réalisateur iranien, Laura revient avec ses enfants dans son village natal au coeur d’un vignoble espagnol à l’occasion du mariage de sa soeur. Mais des évènements inattendus viennent bouleverser son séjour et font ressurgir un passé depuis trop longtemps enfoui.

En plus de Penelope Cruz et Javier Bardem, le thriller Everybody Knows, qui fut tourné dans la région de Madrid, réunit un casting hispanophone important avec notamment la star argentine Ricardo Darin et, en tant que chef opérateur, José Luis Alcaine, fidèle parmi les fidèles de Pedro Almodovar.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver HOOK DE STEVEN SPIELBERG (Bien plus enfantin, le film de Spielberg parle cependant bien de kidnapping d'enfants et de secrets de famille) ou encore JE VAIS BIEN NE T'EN FAIS PAS DE PHILIPPE LIORET (Il s'agit là aussi d'un secret et d'une disparition d'enfant (plus âgé tout de même, l'enfant)).

Réalisateur découvert par la Berlinale, Asghar Farhadi ne s’est réellement fait un nom en occident qu’avec le succès d’Une séparation, un divorce sur fond de mensonges et de non-dits en Iran. Reconnu dans son pays, Asghar Farhadi s’affiche aussi en tant que militant notamment à l’occasion des Oscars de 2017. Alors qu’il remporte la statuette du meilleur film étranger avec Le Client, il décide de boycotter la cérémonie en raison des restrictions de visas, décidées par l’administration Trump, à l'encontre de certains pays musulmans dont l’Iran. Everybody Knows est son huitième film et s’il s’inscrit toujours dans la lignée des drames familiaux qui lui sont chers, il s’avère tout de même différent.

Différent car le réalisateur quitte totalement sa zone de confort, à savoir l’Iran. Si dans Le passé, le film se passait en France, il était encore question d’un ressortissant iranien venu régler son divorce avec sa femme française, alors joué par Bérénice Béjo. Mais là, et le casting, le lieu de tournage et la langue sont espagnols. C’est à l’occasion d’une visite en Espagne au début des années 2000 que le cinéaste a d’abord eu l’idée du film. Il y a vu des avis de recherche suite à la disparition d'un enfant ce qui lui a donné le point de départ de son intrigue. Il lui aura fallu plusieurs années pour développer Everybody Knows, à partir d’un scénario écrit en farsi et traduit par sa collaboratrice Massoumeh Lahidji, capable de rester fidèle au style du réalisateur.

Mais ce tournage en Espagne, même s’il était une épreuve nouvelle pour le cinéaste n’a pas été trop dépaysant non plus puisque selon Asghar Farhadi, les Espagnols sont très proches des Iraniens sur le plan émotionnel et culturel provoquant une sensation de familiarité chez l’artiste.  Les deux rôles principaux d'Everybody Knows ont été spécialement écrits pour Penelope Cruz et Javier Bardem. Ces derniers ont été attachés au projet dès le début et n'ont cessé de s'entretenir avec Asghar Farhadi durant les quatre années d'écriture. Le cinéaste iranien souhaitait d’ailleurs déjà engager l’actrice sur Le Passé mais celle-ci était alors enceinte. Tant mieux pour Bérénice Béjo qui a ainsi écopé d’un prix d’interprétation à Cannes.

L'intérieur d'un clocher, baigné de lumière. Un mécanisme et le clic clac de son fonctionnement. La référence à Sueurs Froides excite, tout comme elle en constituera une limite qui viendra légèrement amoindrir le plaisir, après coup, nimbé d'un goût de trop peu. Le ...

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