CASHBACK

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Quand Sean Ellis sort Cashback en 2007, c’est un peu une sorte de redite pour lui. En effet, Cashback est la version allongée d’un court métrage du même nom qu’il avait sorti en 2004 avec les mêmes acteurs Sean Biggerstaff ou encore Emilia Fox. Multirécompensé à travers le monde pour ce court, Sean a décidé de ne pas en rester là. 

C’est ainsi qu’il a davantage développé l’histoire de Ben Willis, un jeune étudiant aux Beaux-Arts qui vient de se faire larguer par sa copine. Désespéré, il en perd le sommeil et décide de mettre à profit ces heures perdues en travaillant de nuit dans un supermarché. En plus d’y découvrir de nouvelles personnes, toutes aussi curieuses que lui, il se découvre le pouvoir de figer le temps.

Loin du film de superhéros, cette capacité à figer le temps ici est finalement plus symbolique que utile. Elle permet surtout au personnage fasciné par la beauté féminine d’essayer d’en saisir le pourquoi du comment afin de la retranscrire dans des dessins. Mais c’est aussi pour le réalisateur, un moyen de mettre en scène un personnage qui réapprend à maitriser sa propre vie.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES POUPÉES RUSSES DE CÉDRIC KLAPISCH (Les personnages principaux des deux films sont assez similaires de par le surgissement de leur imagination dans leur vie réelle) ou encore A BIGGER SPLASH DE JACK HAZAN (Les deux films sont une réflexion sur l'origine de l'inspiration).

Nommé aux Oscars en 2006 dans la catégorie « Meilleur court métrage », c’est la même année que Cashback est apparu sur grand écran dans son pays d’origine : l’Angleterre. Mais c’est en 2005 que fut décidé que ces dix-huit minutes mettant en scène un jeune homme qui trompe l’ennui en arrêtant le temps dans un supermarché deviendrait un long métrage. Et en sept jours, Sean Ellis écrivit un scénario. Mais au lieu de faire table rase de son court pour n’en garder que l’idée, Ellis a eu la bonne idée de l’intégrer quasi-intégralement à son montage et de bâtir autour. Ainsi, Ben, le personnage central n’a pas seulement un super pouvoir, il a surtout le cœur brisé. Et tout le film a pour but de montrer comment surmonter cette épreuve particulière.  

Et sur cette histoire particulièrement éculée d’une personne apprenant à se remettre de sa première rupture, Cashback a son originalité. En effet, le film n’oublie pas que son personnage principal est un étudiant des Beaux-Arts, un esthète et que c’est aussi par là qu’il trouvera son salut, à la fois sentimental et professionnel. S’il s’oblige à travailler de nuit pour mettre à profit les heures de sommeil qu’il n’utilise pas pour dormir et ainsi se faire un peu d’argent, Ben va aussi saisir l’occasion de développer son art. Et c’est là que notre héros se rapproche du réalisateur, Sean Ellis. Ce dernier l’avoue lui-même, il a toujours été fasciné par la beauté féminine qu’il trouve insaisissable, que l’on ne peut attraper, en quelque sorte, que dans un souvenir ou la fugacité de l’instant. C’est alors là que lui est venu l’idée d’arrêter le temps. 

Quand Sean Ellis qui était photographe de mode avant de devenir réalisateur, essaye lui de saisir cette beauté par la photographie, son personnage lui tente de le faire par le dessin. C’est là que l’avantage d’arrêter le temps prend tout son sens, cela lui permet d’admirer mais aussi de tenter de comprendre où se situe l’essence de la beauté féminine. A l’écran, c’est surtout l’occasion de voir le travail d’Ellis, le photographe. Avec ces jeunes femmes figées et dénudées, ressemblant à des mannequins de vitrine, autour desquelles Ben circule librement, le réalisateur impressionne autant pour sa maitrise technique que par la beauté formelle de son effet. Mieux, il parvient finalement à faire surgir son propos sur l’esthétisme aux yeux du spectateur sans jamais devenir abstrait.

... Et qui connaît un tant soit peu mes goûts saura que ce titre ne peut être qu'un compliment. Cashback est un film qui se déploie dans une lenteur imprécise, sans scénario vraiment fixe, et qui prend toute sa beauté dans les scènes suaves, colorées et immobiles composant ...

J'ai d'abord vu le court métrage dont est issu le film ( qui se nomme lui même Cashback et qui se transpose dans le long métrage de façon coupé et remonté ) et c'était une belle découverte . Alors il m'a fallu découvrir le long métrage et je dois dire que ce fut aussi ...

Attiré, comme beaucoup, par l'envoutante nudité de Keeley Hazell dont l'apparition bien trop fugace m'a rappelé que Chun-Li n'est pas la seule femme dont on voit encore les seins quand elle tourne le dos, je me suis penché sur Cashback avec un mâle intérêt, mû par la promesse ...