CAMPING À LA FERME

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Camping à la ferme appartient à ce genre que les anglo-saxons appellent « Fish out of the water », le poisson hors de l’eau. Dans ces films, le but est de suivre un ou des individus se retrouvant dans un milieu qui n’est pas le leur et de suivre ainsi leur progression en terrain inconnu. Mais la métaphore aquatique n’est pas la plus appropriée pour décrire ce film qui se déroule sur le plancher des vaches, à la campagne !
Camping à la ferme est une comédie suivant des jeunes garçons de cité envoyés réaliser des travaux d’intérêt général. Fini la banlieue, ses immeubles impersonnels et le quotidien fait de rapines et petits délits, bienvenue dans la France profonde à la nature verdoyante et aux églises vieillissantes. La confrontation entre les jeunes et des habitants voyant pour la plupart d’un très mauvais œil ces nouveaux pensionnaires va se révéler électrique.
Si Camping à la ferme regorge de moments très drôles, c’est aussi un film réaliste sur la rencontre entre deux France qui ne se côtoient jamais. Le film explore ainsi les peurs ancestrales qui peuvent s’emparer de nous quand nous sommes confrontés à ceux que nous ne connaissons pas mais s’attachent au finale à montrer que nous partageons finalement tous les mêmes inquiétudes face à l’avenir.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver "UNE HIRONDELLE A FAIT LE PRINTEMPS" DE CHRISTIAN CARION (La découverte de la campagne profonde par une Parisienne soucieuse de vivre une vie plus au calme.) ou encore "TOTAL WESTERN" DE ERIC ROCHANT (Des lascars hébergés dans un centre pour délinquants perdu au milieu de l'Aveyron vont devoir affronter des truands recherchant un des éducateurs qui leur a subtilisé de l'argent.).

Le scénario original a été écrit par Azoug Begag. Ce romancier et chercheur gagnera une notoriété publique conséquente lorsqu’il sera nommé ministre délégué, chargé de la Promotion de l’égalité des chances sous Jacques Chirac, dans le gouvernement de Dominique de Villepin. L’histoire du scénario lui est venue en visionnant un reportage à la télévision consacré à des agriculteurs. Il a alors pensé que ces gens étaient considérés de façon caricaturale par le reste de la population, de la même façon que sont perçues ceux qu’on appelle par facilité « les jeunes de banlieue ». Il imaginait que la confrontation entre deux catégories stigmatisées permettrait de réaliser une comédie dans l’esprit des chefs d’œuvres de la comédie italienne des années 60, reconnue aussi bien pour son humour que par sa propension à décrire la réalité sociale du pays.
Hasard ou coïncidence, le réalisateur Jean-Pierre Sinapi est d’origine italienne.  Anciennement professeur, il a entamé dans les années 80 une carrière de scénariste à la télévision avant de passer lui-même derrière la caméra. Il est coutumier des sujets sensibles, très ancrés dans la société de la France, s’intéressant toujours aux personnes les plus démunies ou en dehors du système. Son film Nationale 7 relatait les affres sexuels d’un homme souffrant de myopathie, et Vivre me tue narrait les tracas professionnels d’un français d’origine marocaine, surdiplômé, mais devant faire des petits boulots pour survivre.
Pour constituer son casting, Jean-Pierre Sinapi a recruté ses jeunes dans des banlieues autour de Paris. Pour tous les acteurs, c’était une première expérience au cinéma. Le casting des personnalités de la campagne est, lui, beaucoup plus expérimenté, et le cinéaste a choisi des visages bien connus. On retrouve ainsi Dominique Pinon l’acteur fétiche de Jean-Pierre Jeunet, Bruno Lochet des Deschiens, Jean-François Stévenin et dans un petit rôle, Michel Fortin, éternel second rôle du cinéma français. Il est Raymond, qu’on voit dans la scène du conseil municipal, à côté du maire. On verra  Michel Fortin dans de nombreuses comédies et dans beaucoup de feuilletons télévisées. Camping à la ferme sera un de ses derniers rôles au cinéma.

Sur un thème éprouvé (voir la série de France 2 «Les Monos»), Sinapi («Nationale 7») brode une fable sociale plutôt convenue qui, portée par l'énergie de sa jeune troupe et des dialogues joliment troussés, délivre avec humour un message de tolérance éminemment louable. Clin ...

Quand je voit certaines critiques, et malgré le fait que les miennes sont vraiment pas top, je suis pas très fort dans ce domaine dsl, mais tout de même j'essaye quand même d'être objective, la plupart des critiques que j'ai vu ici même sont presque racistes, ce genre de ...

C'est l'histoire de 6 jeunes délinquants de la cité, qui vont à la campagne pour faire des travaux d'intérêts généraux au lieu d'aller en prison. Spontanément je me suis dis : il va y avoir une avalanche de clichés, ça va être niais. Mais que nenni ! Ce film était bougrement ...