BATMAN, LE DÉFI en VOD
- De
- 1992
- 121 mn
Gotham City a plus que jamais besoin de Batman. Non seulement un personnage étrange, vivant dans les égouts et surnommé Le Pingouin terrorise la ville avec une armée de clowns à ses ordres, mais un milliardaire du nom de Max Schreck entend bien en prendre le contrôle. Lorsque Selena Kyle, secrétaire de ce dernier, découvre les noirs desseins de son patron, il la défenestre sans...
- Science-fiction
- Royaume-Uni | Etats-Unis
- Tous publics
- VM - HD
1 MIN AVANT
Après avoir tourné, en 1988, le premier volet des aventures de la chauve-souris et engrangé, rien qu’aux Etats-Unis, plus de 250 millions de dollars de recette, Tim Burton fut assidûment courtisé pour réaliser, sans attendre, une suite. Il préféra tout d’abord se concentrer sur une histoire plus intimiste qui lui tenait à cœur : celle d’un garçon aux mains en lames de ciseaux qui devait devenir Edward aux mains d’argent. Le succès colossal de ce film extraordinaire, produit par la Fox car refusé par la Warner, eut comme conséquence que ce studio accepta de donner carte blanche à Burton pour réaliser Batman returns –en français Batman le défi. De fait, on assiste ici à un festival de méchants, tandis que Batman ne fait que quelques apparitions. Là où le premier film se contentait, pour se mesurer au super héros, du seul Joker, il est vrai incarné avec panache par un Jack Nicholson déchaîné, Batman returns est envahi par le mal… Dans la catégorie « humains, quoique… », Max Shreck, alias Christopher Walken, est un milliardaire véreux, bien décidé à prendre le contrôle de la ville. Sa silhouette et le nom du personnage sont un hommage direct du réalisateur à l’expressionnisme allemand et au comédien Max Schreck, qui immortalisa (si l’on ose dire !) le Nosferatu de Murnau.
Dans la catégorie «animaux humains», le Pingouin, interprété par Danny DeVito est en réalité un riche fils de famille que ses parents ont abandonné à la naissance en raison de sa laideur et de sa difformité, jetant son berceau dans les égouts où il fut recueilli et élevé par les volatiles du zoo.
Quant à Michelle Pfeiffer, elle permet d’évacuer la trop univoque «Batgirl» de service au profit d’un personnage totalement double, Catwoman en costume bondage à la Musidora, qui vit quelques corps à corps musclés avec Batman, tandis que sa version diurne, Selena Kyle, remplit le cahier des charges du flirt léger en compagnie du double gentil de Batman, Bruce Wayne. Ce dernier, interprété pour la deuxième fois par Michael Keaton, dont on retiendra plutôt, chez Tim Burton, sa prestation disjonctée en facétieux Beetlejuice, semble ici un peu falot pour ne pas dire absent. C’est que Tim Burton, comme toute sa filmographie le prouve, de Pee Wee Big Adventure à Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street, n’aime rien tant que les personnages doubles, versatiles, ambivalents, en somme !
Dans le même genre vous pouvez trouver SUPERMAN DE RICHARD DONNER, 1979 ou encore BATMAN BEGINS DE CHRISTOPHER NOLAN (2005) .