AMERICAN HERO

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Melvin consacre une bonne partie de son temps à faire la fête en consommant de l’alcool et toutes sortes de substances illicites en compagnie de ses potes et de séduisantes jeunes femmes. Heureusement son ami Lucille, un vétéran de la guerre d’Irak cloué sur un fauteuil roulant, a plus la tête sur les épaules.

Melvin dispose pourtant d’un superpouvoir : il peut déplacer les objets à distance. Mais ce don de télékinésie lui sert surtout à s’amuser à désosser pièce par pièce des épaves dans un cimetière de voitures ou à gagner de menus dollars en soulevant dans les airs Lucille sur sa chaise roulante dans les rues de la Nouvelle-Orléans.

Melvin, ce champion de l’autodestruction, c’est Stephen Dorff, le méchant vampire de Blade mais aussi le père célibataire dans Somewhare de Sofia Coppola. Son fidèle copain Lucille est joué lui par Eddie Griffin, grande vedette du stand-up aux Etats-Unis et que l’on a pu voir au cinéma notamment dans Opération Funky. Le tandem porte cet American Hero que Dorff résume comme la rencontre entre Trainspotting et Chronicle. Le film a été présenté hors compétition au festival du film fantastique de Gérardmer en janvier 2016.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver HANCOCK (Les aventures d'un superhéros loser et alcoolique) ou encore CHRONICLE (Un film de superhéros qui propose une approche originale).

Avec American Hero, le Britannique Nick Love signe sa première réalisation américaine. Jusqu’ici, le metteur en scène avait surtout réalisé des polars à budget modeste comme Outlaw ou The Sweeney. Fan depuis toujours des histoires de superhéros, il a pourtant fait un choix radical pour son propre film. Il explique qu’il voulait mettre dans sa réalisation tout ce qu’on n’a pas habituellement dans les films de ce genre. De fait son personnage principal est plus proche du loser que du superhéros. Son look est  bien loin des tenues en latex des créatures de Marvel que l’on voit rarement s’alcooliser. Cela dit, dans Hancock, le personnage de Will Smith avait déjà un sérieux penchant pour la bouteille. Reconnaissons qu’en matière de biture et de défonce, l’ « american hero » de Love fait très fort.

Pour Nick Love, Melvin est un héros américain en étant quelqu’un de tout à fait ordinaire. L’ironie du film c’est que Lucille, le vétéran revenu infirme d’Irak, est lui aussi véritablement héroïque. Le réalisateur a imaginé son personnage de Melvin en pensant à la pochette du disque de Bruce Springsteen « Born in the USA » où le rocker porte un T-Shirt blanc et un jean. Ce cliché est pour lui l’image du vrai « american hero » : cool et détendu. Quelque part, Melvin avec son immense potentiel gâché par son comportement autodestructeur, représente ce rêve américain qui n’est plus ce qu’il était. D’où la dimension nostalgique que Nick Love reconnaît dans son film.

American Hero n’a donc rien du film de superhéros habituel et son tournage lui aussi a été atypique. Nick Love avait fait parvenir à Stephen Dorff une première mouture du scénario d’une dizaine de pages et le comédien a dit oui immédiatement. Les prises de vues ont commencé alors que le scénario n’était pas beaucoup plus fourni avec l’idée de faire l’antithèse d’un film de superhéros super-structuré. Comme Stephen Dorff avait besoin d’en savoir plus sur son personnage, Love lui a écrit quelques scènes dans ce sens et le scénario a atteint une soixantaine de pages. Ce qui, au passage, a également  rassuré la production. Nick Love a cependant continué à filmer dans cet esprit de liberté et d’improvisation renonçant au style faux-documentaire choisi initialement au fur et à mesure du tournage.

American Hero est une comédie dramatique écrite et réalisée par Nick Love qui met en scéne (Camera a l'épaule) un super-héros malgré lui (Il ne comprend pas sa situation et d'où il tient ses pouvoirs)... un homme d'une trentaine bien entamée, qui habite encore chez sa ...

Melvin, la trentaine, vit chez sa mère dans un quartier populaire d’une grande ville en Louisiane, encore traumatisée par l’ouragan Katrina. Il est doué de télékinésie, ce n’est pas son seul don : très cultivé en littérature, doué en mathématiques. Pourtant il ...

Je vous connais les mecs, vous allez encore rouspéter et râler qu' "On nous fait encore le coup du film tourné "en amateur", encore une énième histoire de pseudo super héros amateur ! C'est pas bientôt fini ? On a vu Chronicle et c'était nul, et puis on a vu Hancock et ...