A VERY ENGLISHMAN en VOD
- De
- 2013
- 97 mn
- Drame
- Royaume-Uni | Etats-Unis
- - 12 ans
- VM - HD
1 MIN AVANT
A Very English Man ne doit pas seulement être envisagé comme un film de Michael Winterbottom, mais comme une œuvre du tandem Winterbottom/Steve Coogan, tant les longs métrages que le cinéaste américain réalise avec l’acteur et comique anglais tranchent avec le reste de sa filmographie, pourtant variée.
Après The Trip, le metteur en scène et son acteur investissent un terrain proche de leur première collaboration, 24 Hour Party People, biographie du manager Tony Wilson. Comme pour ce film, le duo livre l’histoire d’une personnalité célèbre au Royaume-Uni, et parfaitement inconnu dans notre vieille France. Il s’agit de Paul Raymond, fameux pornographe et homme d’affaires. Un croisement improbable et véridique entre Larry Flynn, pour son empire érotique, et Bernard Tapie, pour son sens redoutable des affaires, qui fit un moment de lui l’homme le plus riche d’Angleterre.
L’ascension de cet étonnant personnage démarre à la fin des années 50, et permet donc à Winterbottom de filmer, avec une touche rétro et kitsch assumée, cette Angleterre des sixties et seventies qui demeure un objet indémodable de fascination. Coogan lui reste fidèle à son registre, et donne à sa prestation ce mélange de roublardise, de charme et d’égoïsme purs qui l’ont rendu célèbre outre-Manche. Bref, comme le titre français l’indique, il s’agit d’une bien œuvre anglaise à tous les niveaux.
Dans le même genre vous pouvez trouver 24 HOUR PARTY PEOPLE (L'autre biographie du tandem Winterbottom/Coogan. Une oeuvre un peu plus légère et délirante, mais qui conserve ce mélange complexe entre le sérieux d'une biographie et l'ironie d'un ton loin du drame traditionnel.) ou encore BOOGIE NIGHTS (Comme pour A Very English Man, Boogie Nighs évoque le monde disparu de l'érotisme des années soixante et soixante dix, avant l'arrivée de la vidéo et une certaine fin de l'innocence.).