48 HEURES

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48 h représente un léger changement dans la filmographie de Walter Hill, jusque-là réputé pour traiter des genres très masculins comme le polar, le western ou la science-fiction, avec une dose massive d'action. Cette fois, il apporte une touche de légèreté et même un soupçon de chaleur humaine dans une comédie policière urbaine et contemporaine.

Nick Nolte joue un policier bourru, sur la piste de tueurs de flics, et il pense pouvoir se faire aider dans son enquête par un détenu dont il obtient la liberté provisoire pour 48 heures. Le résultat vaut davantage pour l'interaction entre les deux personnages que pour son intrigue. Derrière les insultes que les partenaires n'arrêtent pas d'échanger, on voit se construire une vraie complicité.

Le mérite en revient aux comédiens qui se complètent à merveille. Face à Nick Nolte, parfait en flic désabusé et immature, Eddie Murphy faisait ses débuts fracassants au cinéma. La scène où il se déguise en flic et terrorise un bar rempli de ploucs racistes est inoubliable, et a fait de lui une star instantanément.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'ARME FATALE (Même formule du duo de policiers improbables) ou encore TANGO ET CASH (Deux partenaires qui se détestent sont contraints malgré eux de se faire confiance).

A l'origine, 48 heures avait été conçu comme un véhicule pour Clint Eastwood qui devait jouer le policier, tandis que Richard Pryor aurait été son partenaire. Mais à l'époque, Eastwood voulait changer, et il a choisi d’interpréter un  criminel dans L'évadé d'Alcatraz. C'est seulement deux ans plus tard, en 1981, que le script est réapparu dans le circuit. Il a donné l'occasion à Joel Silver de faire ses vrais débuts en tant que producteur.

Nick Nolte et Eddie Murphy n'étaient pas les premiers choix pour jouer les personnages. Mickey Rourke, Sylvester Stallone et Burt Reynolds ont tour à tour refusé le rôle du détective Jack Cates. Et Eddie Murphy a révélé qu'avant lui, Gregory Hines a été le premier pressenti pour jouer Reggie Hammond, mais il a été obligé de refuser parce qu'il était engagé sur Cotton Club. La liste des autres prétendants au rôle incluait également Richard Pryor et Denzell Washington. Bien qu'il n'apparaisse à l'écran qu'à la 24e minute, Eddie Murphy change radicalement l'équilibre du film à partir de là, et sa performance est considérée comme un des plus spectaculaires débuts à l'écran de l'histoire du cinéma. 

48 heures a été le septième plus gros sucés de l'année 1982 aux Etats-Unis, et son influence sur Hollywood a probablement dépassé tout ce que Walter Hill avait imaginé. A sa suite, tout le monde a cherché à reproduire la formule miraculeuse du buddy movie, basé sur la collaboration improbable de deux partenaires apparemment incompatibles. On pourrait lister une multitude d'imitations, mais il semble que le personnage de Cates, joué par Nick Nolte, ait été une influence majeure de Sonny Crockett dans la série Miami vice. Nick Nolte était en haut de l'affiche de 48 heures et son nom apparaissait avant celui d'Eddie Murphy. Le premier a reçu un salaire de 1 million de dollars, et le second à peine la moitié. Quelques années plus tard en 90, pour 48 heures de plus, les rapports se sont inversés : Eddie Murphy  était en tête d'affiche et Nolte passait en second.

Beau succès sur le territoire américain et premier buddy-movie dans un film genre policier, 48 heures a été à la fois une révélation cinématographique fulgurante et une affirmation du divertissement prodigieuse du cinéma américain. Ce genre de productions a déjà fasciné ...

Pour retrouver un tueur à la recherche d'un butin, l'inspecteur de police Jack Cates (Nick Nolte) fait libérer pour 48 heures Reggie Hammond (Eddie Murphy), un gangster excentrique et ancien complice du meurtrier.... "48 heures" renouvela le film policier à sa sortie en associant ...

http://youtu.be/NjQ2DgNoHjs C’est malheureux, mais on est d’accord : Eddie Murphy, aujourd’hui, ça ne veut plus dire grand-chose. A moins d’avoir une passion pour les pétomanes ce qui est, je ne juge pas, ton droit absolu. Pourtant, il faut se souvenir qu’alors que ...