VIDOCQ

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Que diriez-vous d'un petit saut dans le temps, doublé d'un épatant film policier flirtant avec le fantastique ? C'est exactement ce qui vous attend avec ce Vidocq, réalisé en 2000 par le cinéaste français Pitof.

Nous voici plongés en 1830, juste avant la Révolution de juillet. Le décor c'est Paris, une capitale bien loin de son image de ville lumière mais au contraire plongée dans les ombres de la corruption, de la crasse et de la violence. Une décadence qui semble avoir eu la peau d'Eugène-François Vidocq, un flic d'élite devenu détective privé. Notre homme a sans doute mis à jour un complot d'envergure dont il a été la dernière victime. Un jeune journaliste, fan du maître va marcher sur ses pas et tenter de lever le voile sur ce mystère sanglant…

Grand spectacle et enquête bourrée de suspens, le film permet aussi de rencontrer un couple inédit au cinéma : Gérard Depardieu et Guillaume Canet… 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES RIVIÈRES POURPRES (Une enquête policière difficile, un climat fantastique, des forces obscures: rude travail en perspective pour les enquêteurs !) ou encore VIDOCQ (Amusant de comparer ces deux versions de la même histoire que plus de 60 années séparent...).

La vie du véritable Vidocq semble tout droit sortie d'un roman d'Alexandre Dumas ou de Victor Hugo, comme un cousin pas si lointain du conte de Monte-Cristo et de Jean Valjean. Ancien forçat évadé du bagne, le bonhomme a peu à peu gravi tous les échelons de la police française du début du 19e siècle, pour finir par accéder au poste prestigieux de chef de la brigade de sûreté. Aventurier et doté d'une incroyable capacité à résoudre les affaires qui lui étaient confiées, Vidocq se reconvertira sur la fin de sa vie en détective privé, ouvrant d'ailleurs la toute première agence spécialisée au monde !

Pas étonnant donc que cette destinée hors du commun ai fini par intéresser le cinéma : avant le film de Pitof que vous venez de découvrir, un premier long métrage lui avait été consacré en 1938 sous la direction de Jacques Daroy, à partir des mémoires de Vidocq lui-même. A l'époque, c'est André Brulé qui s'était glissé dans le costume du policier. Plus de 60 ans plus tard, il a fallu un peu faire jouer les coutures pour que Gérard Depardieu puisse à son tour l'endosser mais ce n'est pas le seul ou principal aménagement effectué par la production de ce Vidocq 2000. Tout d'abord, vous l'avez vu, les effets spéciaux y jouent un rôle important, une bonne touche d'ésotérisme ayant été ajoutée à l'intrigue policière de base, avec notamment la place prépondérante accordée au personnage masqué du méchant.

L'aspect général du film vous aura aussi sans doute marqué et pour cause : ce "Vidocq" est le tout premier film à avoir été tourné en numérique, d'où ce grain, cette qualité d'image que l'on ressent aussi sur petit écran. Pitof, le réalisateur (de son vrai nom Jean-Christophe Comar) est un spécialiste de ce domaine, passé par l'école exigeante de la publicité ou du clip, avant de participer à la création d'un studio pionnier en matière d'effets spéciaux, Duran Duboi. Complice Jean-Pierre Jeunet, (c'est d'ailleurs lui qui dirigea la seconde équipe du film Alien – la résurrection), il a en 2004 signé son premier film hollywoodien: Catwoman avec Halle Berry…

Dans tout les cas, on n'aurait pas pu passer un meilleur moment que en s'achetant un 300 grammes ou 1 minute 20 avec Katsuni. C'est beau, dynamique, et plein d'intellect foudroyant. On ne regrette même pas les quelques plans probablement pris par une Gopro coincée entre deux ...

Le film qu'il vaut mieux ne pas aimer quand on veut briller en société, tant il se traine une réputation usurpée de nanar. Alors c'est le moment de m'empoigner les couilles et de les poser sur ce coin de table pour clamer que j'ai aimé ce film, d'un amour sincère et platonique. Certains ...

Je sais qu'il y a des gens qui n'aiment pas ce film et je sais aussi que le film possède des incohérences sur le scénario et sur le jeu de certains acteurs, mais je trouve le film très sympathique. Pour un premier film, Pitof a fait un bon travail sur la mise-en-scène et ...