THE SINFUL NUNS OF SAINT VALENTINE en VOD
- De
- 1974
- 89 mn
Lucita a été placée de force dans un couvent pour la séparer de son amoureux Esteban. Accusé de meurtre, Esteban se réfugie dans le couvent de Lucita et découvre la dépravation des bonnes sœurs qui l'entourent.
- Fantastique / Horreur
- Italie
- Tous publics
- VO
PARCE QUE
Parce que Sergio Grieco est un de metteurs en scène en vogue dans l’Espagne des seventies. Il explore tous les genres : peplum, western, polar, aventure, suspens, fantastique ou horreur. Moins remarqué peut-être que certains de ses condisciples, il signera pourtant le scénario d’un classique du film de guerre, Une poignée de salopards sorti en 1978 dont un certain Quentin Tarantino s’inspirera directement trente ans plus tard pour imaginer l’un de ses classiques, Inglorious basterds...
Parce que poitrines dénudées, flagellations, soumission et caresses lesbiennes : le film avait en son temps affolé la censure ibérique, laquelle était en fait passée totalement à côté du vrai propos de ce brûlot supposé. En effet, au-delà de l’érotisme horrifique de façade, The Sinful Nuns of Saint Valentine est surtout un pamphlet contre la société espagnole de l’époque, entre la fin de la dictature franquiste et l’arrivée au pouvoir du roi Juan Carlos. Pouvoir religieux, justice corrompue et abus de pouvoir tiennent en fait les premiers rôles...
Parce que Jenny Tamburi et Paolo Malco (qui tiennent respectivement les rôles des amants tragiques Lucita et Esteban) sont deux vedettes du cinéma italien des années 70. La première s’est vite spécialisée dans les bluettes érotiques, obtenant un grand succès en 1973 avec Seduction qui imaginait la liaison torride entre une jeune fille et l’amant de sa mère. Le second s’est lui fait un nom dans le film d’horreur surtout à partir des années 80 avec des films comme La maison près du cimetière et L’éventreur de New York de Lucio Fulci...
Parce que le film entre dans un sous-genre de l’industrie cinématographique baptisé « nunsplotation », que l’on pourrait traduire par « exploitation des nonnes » ! Il s’agit en fait de la combinaison du film religieux et de l’érotisme. Les histoires de ce registre sont souvent situées à l’époque médiévale et mettent en scène des religieuses habitées à la fois par l’Esprit saint et les fantasmes sexuels... L’Italie, l’Espagne (comme ici) et le Japon sont les trois pays où ce genre connut un grand succès dans les années 70 avec des films comme Les religieuses du Saint Archange, Lettres d’amour d’une nonne portugaise, Flavia la défroquée ou Le couvent de la bête sacrée...