REVENGER

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Vous connaissez le principe de la petite boulette de neige qui se transforme en boule plus conséquente puis en monstrueuse avalanche et englouti tout sur son passage ? Eh bien c’est exactement la progression que suit le film de Walter Hill que vous allez maintenant découvrir.

Au départ, c’est Frank, tueur à gages sans pitié qui va commettre la boulette en question : abattre une de ses proies… Une de plus, oui, mais pas une comme les autres puisque la sœur de la victime, brillante chirurgienne, va à son tour se mettre à pourchasser le meurtrier de son frère et l’ensevelir sous l’avalanche de sa vengeance. Et croyez-moi : c’est une sacrée vengeance !

Michelle Rodriguez (révélée par la série Lost et la saga Fast & furious) et Sigourney Weaver (inoubliable Ripley dans la série des Alien) vous embarquent dans un de ces thrillers implacables dont les ultimes rebondissements vont vous estomaquer !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver VOLTE-FACE (Changer de visage ou de sexe, de sexe et de visage : le cerveau lui reste intact et peut fomenter les plus terribles représailles...) ou encore KILL BILL (La vengeance est un incroyable moteur de survie : Uma Thurman chez Tarantino ou Sigourney Weaver-Michelle Rodriguez chez Walter Hill en font l'implacable démonstration...).

Pour les plus jeunes d’entre vous, le nom de Walter Hill ne signifie peut-être pas grand-chose… Mais pour les autres, le réalisateur de Revenger n’est rien de moins qu’une légende de la série B, parfois érigée au rang de classique ou à minima synonyme d’excellent moment devant un écran ! Ses deux films les plus connus et ceux qui connurent le plus grand succès remontent aux années 1982 et 1990 : 48 heures et 48 heure de plus. Sur le papier, il s’agit d’une trame assez classique, associant un flic patibulaire et un voyou sympathique, tous deux entrainés dans une chasse aux gangsters. Mais l’idée de génie de Walter Hill est d’avoir repéré le talent comique et le charisme d’Eddy Murphy pour faire équipe avec la présence physique et la mâchoire carrée de Nick Nolte ! Murphy, dont 48 heures sera le premier film, était jusqu’ici connu pour ses prestations irrésistibles sur scène ou durant l’émission Saturday Night Live. Choisi par défaut après les refus d’autres stars noires plus connues (notamment Denzel Washington), il va se surpasser et gagner là ses premiers galons de star…

Pour Walter Hill, c’est également le début d’une période faste, le carton du film au box-office le sortant enfin de sa réputation de gentil faiseur pour lui ouvrir la porte de projets plus consistants et celle de grands noms d’Hollywood… Entre 1982 et 2000, il tournera pas moins de 14 films dont certains ont plutôt bien passé l’épreuve du temps : Double détente en 1988 avec Arnold Schwarzenegger, Extrême préjudice en 1987 de nouveau avec Nick Nolte ou Dernier recours en 1995 avec Bruce Willis.

Les puristes et esthètes du 7e Art hurleront que l’on n’a pas à faire là à un amateur de finesse, certes, mais dans ce genre très particulier de la série B, Walter Hill reste un nom qui compte. C’est aussi un producteur avisé, au nom duquel est accolé à jamais celui de la saga Alien de Ridley Scott…

Cette critique fait partie de la liste "48Hrs with Walter Hill" https://www.senscritique.com/liste/48Hrs_with_Walter_Hill/1587246 Dernier film en date de l'ami Hill, The Assignment permet de dire ceci: Là où certains réalisateurs se renient (qui a dit Ridley Scott?) et où ...

Revenger... ou The Assignment, ou (Re)Assignment (suivant le pays ou le site) est adapté de la BD Corps et Âme, scénarisée par Walter Hill (https://www.senscritique.com/bd/Corps_et_Ame/19711296) et mise en images par Jef. Même histoire et scénario presque identique, le postulat ...