REPLICAS

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Mark et Mary Hughes décident de partir se reposer dans leur cottage à la campagne, emmenant avec eux leur fils âgé de huit ans. Pour les Hughes, il ne s’agit pas seulement de vacances mais essentiellement de cuver leur chagrin en paix suite à la mort accidentelle de leur fille de six ans. Une fois sur place, ils seront amenés à faire la connaissance de leurs nouveaux voisins, les Sakowski, un jeune couple et leur fils de neuf ans. Mais au fil des événements, les rapports de voisinage à priori idylliques s’envenimeront, notamment après que les Hughes découvriront le projet des Sakowski de les éliminer et de prendre tout simplement leur place.

Film d’horreur canadien bien ficelé et à la réalisation efficace, In Their Skin également appelé Replicas, a pour metteur en scène Jeremy Power Regimbal, précédemment réalisateur de Rogue - L’Ultime affrontement ainsi que de nombreux films publicitaires et de clips vidéo. Sa distribution inclut Selma Blair, l’héroïne entre autres de Storytelling de Todd Solondz, Rachel Miner, repérée dans Bully de Larry Clark, James D’Arcy qui campait le Roi Edward VIII dans W./E. de Madonna, avant d’être un Anthony Perkins plus vrai que nature dans Hitchcock de Sacha Gervasi, et Joshua Close précédemment vu dans The Master de Paul Thomas Anderson, et qui en plus de jouer dans In Their Skin a coécrit le scénario avec Jeremy Power Regimbal.

Et dans les rôles des deux petits garçons, Quinn Lord, remarqué dans L’Imaginarium du Docteur Parnassus de Terry Gilliam, et Alex Ferris qui incarnait Eric Bana enfant dans le film de Robert Schwentke Hors du temps.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver SHINING (Ce film de Stanley Kubrick demeure l'un des modèles du genre.) ou encore FUNNY GAMES (Dans ce film, Michael Haneke raconte aussi l'intrusion de voisins malveillants chez une famille, dans un but assassin.).

Mark et Mary Hughes n’avaient au demeurant pas vu le film autrichien Funny Games réalisé  en 1997 par Michael Haneke, pas plus que sa version américaine tournée dix ans plus tard par le même Haneke sous le titre de Funny Games US. Car si cela avait été le cas, ils auraient pris leurs jambes à leur cou avec leur fils, dès la première apparition sur le seuil de leur porte, de leurs voisins, les Sakowski. Mais il n’y aurait alors pas eu de In Their Skin, ou alors sous la forme d’un très court métrage dans lequel les protagonistes échangeraient un dialogue des plus succincts dans le genre " Vous nous faites trop penser aux sadiques de Funny Games, mais en version crades. Salut, nous on se casse."

La comparaison peut s’arrêter là, car si les scénaristes de In Their Skin se sont ouvertement laissés influencer par les deux œuvres précitées de Haneke, ils ont néanmoins réussi à créer un univers qui leur est propre, fortement aidés en cela par les prestations de leurs comédiens, Selma Blair et Joshua Close en tête, dans leur incarnation très habitée, du couple Hughes. Et à ce propos, vous aurez peut-être remarqué le décalage entre la relative intériorité de leur jeu et l’aspect appuyé de celui déployé par James D’Arcy et Rachel Miner dans les rôles des voisins sadiques. Décalage d’autant plus intéressant qu’il permet de nuancer les différences entre les deux couples, notamment dans un genre cinématographique, l’horreur, où les âmes sont souvent radicalement noires ou blanches. Ici elles sont noires, certes, chez les Sakowski, mais peut-être blanc cassé dans le cas des Hughes.

A la question posée lors d’une conférence de presse, au cinéaste Jeremy Power Regimbal, à propos de l’éventuel message contenu dans son film, l’intéressé répondit par ces quelques mots : avant de vous choisir une vie, assurez-vous qu’elle n’appartient pas à quelqu’un d’autre. 

J'ai visionné ce film d'abord d'un œil distrait, puis au fur et à mesure que celui-ci avançait, je commençais à m'y intéresser davantage, du petit film que je croyais qui allait m'ennuyer, c'est avéré être un très bon thriller, bon c'est vrai cela n'est pas non plus ...

Percutant, éprouvant, effrayant ! Le réalisateur signe un coup magistral pour son premier essai ! La sauce monte, monte, monte ..... en nous tenant toujours plus en haleine jusqu'au retournement de situation tant attendu. Les acteurs jouent sublimement, la photo est soignée, ...

Oui après le problème c'est que ça ne parle pas du tout de skins donc le jeu de mots est un peu galvaudé mais ce n'est pas grave. J'aurais pu le faire avec American History X. Mais si, vous savez le film où un nazi il prend conscience que le nazisme c'est pas très gentil ...