Paintball est un film de formule, ou comme disent les Américains, c’est un « low budget, high concept movie » ! Dans la langue de Molière, ça donne "budget faible et concept fort", c’est-à-dire un peu moins de 90 minutes dans les bois (d’où la modestie du budget) pour une partie de paintball à balles réelles (pour le concept fort, donc).
Le récit se résume donc à une attaque après l’autre, dans la grande tradition du slasher traditionnel, sauf qu’ici les adolescents écervelés ont été remplacés par des cadres sup en mal d’émotions fortes. Les différentes personnalités des protagonistes tiennent donc lieu de scénario, la question étant de savoir qui, du plus agressif, de la plus déterminée, du plus froussard ou de la plus paumée va s’en sortir.
Le réalisateur espagnol Daniel Benmayor a donc bien appris sa leçon concernant le cinoche de genre, mais ses influences ne s’arrêtent pas là. Les imageries de la télévision et du jeu vidéo sont elles aussi tout à fait palpables dans son film, avec un filmage proche du reportage et du jeu de tir à la première personne, à l’instar de [
REC] de Jaume Balaguero et Paco Plaza, film lui aussi espagnol au budget réduit, mais d’une efficacité extrême.
Dans le même genre vous pouvez trouver CHASSE À L'HOMME ou encore [REC] .