M. BUTTERFLY en VOD
- De
- 1994
- 97 mn
Pékin, 1964. René Gallimard, simple comptable à l’ambassade de France, assiste à une représentation de «Madame Butterfly» et tombe sous le charme de cet opéra de Puccini ainsi que de la cantatrice chinoise Song Liling. Ils se revoient et entament une liaison tandis que Gallimard est nommé vice-consul. Song Liling, qui est en réalité un homme doublé d’un espion, lui soutire des...
- Drame
- Etats-Unis
- Tous publics
- VM - HD
1 MIN AVANT
Si incroyable que soit cette histoire, son point de départ est vrai. Il y eut bel et bien à l’ambassade de France à Pékin, un comptable, homme marié à la vie sans remous, qui entretint une liaison avec une chanteuse d’opéra dont il découvrit bien plus tard qu’elle était en réalité un homme doublé d’un espion. David Henry Hwang a adapté le scénario du film de Cronenberg d’après sa propre pièce de théâtre, qu’il avait écrite en 1988 en s’inspirant d’un article du New York Times relatant le procès du diplomate français Bernard Bouriscot : celui-ci avait eu vingt années durant une aventure amoureuse avec la chanteuse d’opéra Shi Pei Pu sans jamais réaliser qu’elle était un homme, arguant du fait qu’il ne l’avait jamais vu(e) nu(e).
De ce matériau, David Cronenberg tisse un film théâtral où le vrai et le faux se mélangent sans cesse. Qui sont ces gens ? Quels sont leurs sentiments ? Qui ment ? Qui dit la vérité ? Tout le monde triche dans M Butterfly, des fonctionnaires gonflant leurs notes de frais aux chanteuses qui sont des chanteurs en passant par le consul épiant ses ouailles via des micros.
David Cronenberg est le cinéaste de l’ambivalence, il a toujours observé, de La Mouche à History of Violence en passant par Crash, la dualité qui fait de l’homme un monstre –et réciproquement– quand il ne mettait pas en scène, comme dans Dead Ringers /Faux semblants avec déjà Jeremy Irons, des frères jumeaux aux caractères opposés. On comprend aisément que cette histoire entre Orient et Occident, vérité et mensonge, romance et passion, l’ait attiré.
Dans le même genre vous pouvez trouver THE CRYING GAME DE NEIL JORDAN ou encore STAGE BEAUTY DE RICHARD EYRE (2005) .