LES SAVEURS DU PALAIS

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Grand amateur d’héroïnes singulières, Christian Vincent consacre son huitième long métrage à un personnage hors du commun, inspiré par Danièle Delpeuch, une femme qui fut pendant plus de deux ans la cuisinière privée du président de la République François Mitterrand.

Comme le dit justement Etienne Comar, coscénariste du film - à qui l’on doit aussi l’écriture de Des hommes et des dieux -  Les saveurs du palais se proposent donc de mêler « le pouvoir de la cuisine » et « la cuisine du pouvoir », en offrant un regard très original sur les coulisses de l’Elysée.

Principal défi du projet : trouver la comédienne capable de restituer la personnalité très riche de cette héroïne romanesque - une authentique exploitante agricole doublée d’une aventurière au caractère bien trempé.

Pour Christian Vincent, Catherine Frot s’est imposée comme une évidence : « elle avait l’âge exact du personnage », expliquait-il à la sortie du film, « et ce côté terrien qui convenait parfaitement. On la met dans un marché à Brive, et ça marche, on l’installe dans une cuisine, et on y croit ! ». On y croit d’autant plus que la comédienne, qui dit ne pas être une très bonne cuisinière, a pris des cours et passé une semaine entière au côté de Danièle Delpeuch, pour être capable, entre autres, de confectionner de A à Z un chou farci au saumon !

Lui-même gastronome et oenologue, Christian Vincent profite évidemment de ce film pour rendre un très bel hommage aux plaisirs de bouche. On se lèche régulièrement les babines devant les nombreuses scènes de cuisine, qui voient défiler des plats préparés pendant le tournage par une véritable brigade, composée de chefs étoilés et d’une styliste culinaire. L’exigence de l’équipe était simple : que tous les plats soient beaux, mais qu’il soient également comestibles.

 A vos papilles ! 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ENTRE LES BRAS - LA CUISINE EN HÉRITAGE (Un même amour de la cuisine parcourt ce documentaire centré sur l'un des plus grands chefs de France.) ou encore LE BON PLAISIR (Francis Girod fut l'un des rares, avec Christian Vincent, à être autorisé à filmer l'Elysée (en 1982).).

La belle surprise du casting vient du choix de l’écrivain Jean d’Ormesson pour incarner le président de la République. Après avoir envisagé un comédien professionnel, Christian Vincent a finalement voulu surprendre, pour rendre plus marquantes les rares scènes dans lesquelles le personnage apparaît au côté de Catherine Frot. Il est donc allé chercher du côté des intellectuels, et a fait passer des essais à l’académicien français, ravi de jouer la comédie pour la première fois !

Avant le néophyte Jean d’Ormesson, plusieurs comédiens français se sont glissés dans le costume du Président de la République : Jean-Louis Trintignant, en 1984, pour Le bon plaisir de Francis Girod, mais aussi Michel Bouquet, saisissant dans son incarnation de François Mitterrand pour Le promeneur du champ de Mars signé Robert Guédiguian, ou encore Denis Podalydès, chargé d’interpréter le candidat Nicolas Sarkozy dans La Conquête de Xavier Durringer.  

Même si les saveurs du Palais ne parlent jamais directement de politique, le film se montre extrêmement réaliste dans sa façon de dévoiler les coulisses de l’Elysée. Il faut dire que l’équipe a eu la chance, rare, de tourner plusieurs jours au cœur même de l’hôtel particulier de la rue du faubourg Saint-Honoré, profitant d’une réunion du G20 à Cannes.

On peut ainsi reconnaître dans le film la cour d’honneur, le perron et la salle des fêtes de l’Elysée.

Il a donc fallu trouver l’équivalent en Europe du Nord, en l’occurrence en Islande, un pays riche en terres vierges mais habitué aux tournages, puisque Clint Eastwood y a notamment filmé des scènes de Lettres d’Iwo Jima. 

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Bon alors je suis loin d'être neutre : je suis Landaise, j'adore la bonne bouffe et également le franc-parler. Hortense c'est tout ce que j'aimerais être : un p'tit bout de femme qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et qui s'impose au plus haut sommet de l'Etat avec sa ...

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