LES GENS D'À CÔTÉ

en VOD

Plus de quarante ans après Les Soeurs Brontë, André Téchiné dirige à nouveau Isabelle Huppert qui partage l’affiche avec Hafsia Herzi. Et si Isabelle Huppert a de nouveau impressionné le réalisateur par la précision de son jeu et son côté mystérieux, il a tout autant été séduit par le « don inouï d’improvisation » de Hafsia Herzi et son « instinct très sûr». L’alchimie a parfaitement fonctionné entre les deux comédiennes qui se sont d’ailleurs retrouvées quelques mois plus tard face à la caméra de Patricia Mazuy pour La Prisonnière de Bordeaux.

Par le biais du personnage de Slimane, André Téchiné aborde un sujet peu traité d’une manière générale et notamment au cinéma : le suicide des policiers. Dès la scène d’ouverture, une manifestation de flics, cette question du mal-être est exposée et illustre l’envie du metteur en scène d’évoquer cette face cachée, « cette part sensible, vulnérable de la police ».

Les Gens d’à côté réserve des moments totalement inattendus telle cette danse libératrice improvisée sur un parking par le personnage qu’interprète Nahuel Perez Biscayart. Une étonnante parenthèse de temps suspendu dans un récit sous tension.

Comme pour Les Roseaux sauvages ou Les Âmes soeurs, le réalisateur André Téchiné a choisi de planter une nouvelle fois ses caméras dans son sud-ouest natal. Mais son attention s’est portée ici sur un espace a priori peu photogénique : les zones pavillonnaires. Un véritable défi cinématographique : l’un des enjeux de son scénario est de raconter la naissance d’une amitié forte dans une zone cloisonnée où on ne se rencontre pas.

Que peut- on reprocher à un film qui aborde un sujet difficile : les rapports de la police et des anti-flics et système. Il faut être courageux pour y mettre les pieds et d’une façon aussi subtile et nuancée sur les épaules frêles mais déterminées de notre grande Isabelle ...

"Les Gens d’à côté" suit deux familles vivant côte à côte, confrontées à des conflits et des préjugés qui mettent en lumière les défis contemporains de la coexistence et de l'intégration. Isabelle Huppert et Hafsia Herzi sont remarquables, leur interprétation ...

Les Gens d’à côté relève de l’ébauche, de ces premiers traits dessinant une forme encore incertaine parce que naissante, portée à la fois par le scénario qui se plaît à ouvrir ses personnages et par la mise en scène, en constant mouvement, comme improvisée devant ...