LES CONFESSIONS D'UNE COLLÉGIENNE en VOD
- De
- 1979
- 84 mn
- Érotique
- Allemagne
- - 18 ans
- VO
PARCE QUE
Fin des années 1970, le mur de Berlin est encore bien en place, et la jeunesse étudiante de Berlin-Ouest est en pleine effervescence. La vie artistique est marquée par le mouvement underground et la Neue Deutsche Welle (Nouvelle Vague allemande) et les artistes de la pop et sub-culture de l’époque se retrouvent dans les rues et les lieux squattés, de David Bowie à Nick Cave, en passant par Joy Division.
Les confessions d’une collégienne met en scène ce désir de liberté, et son revers, sombre et tragique. On y suit en effet Petra, une collégienne amoureuse d’un toxicomane, drogué à l’héroïne, et pour qui elle hésite à franchir le pas de la prostitution. Le film s’inscrit dans une vague de films européens traitant d’une jeunesse à la dérive, ravagée par la délinquance et la drogue, et dont on peut retrouver une variation espagnole dans le cinéma « quinqui ».
Les confessions d’une collégienne fait écho au succès de l’époque, le livre, puis le film Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée, dont le titre original renvoie au lieu où se jouent les deals et les overdoses : Wir Kinder vom Bahnhof Zoo, « Nous, les enfants de la station Zoo ». Petra, comme Christiane, fréquente les abords de cette station de métro pour trouver les doses d’héroïne demandées par son petit-ami. Cette accumulation de films, de livres et de chansons sur le thème conduit à un vrai changement de regard sur la toxicomanie. La société allemande (et européenne) prend conscience, à la fin des années 1970, que la toxicomanie et la consommation d’héroïne en particulier n’est pas réservée aux marginaux : elle concerne aussi les jeunes insérés dans la société, qui vont au collège, ont un groupe d’amis. Les ruptures de ton du film, qui alterne les blagues potaches, les fêtes d’ados et les moments trash de drogue, de prostitution et d’overdose en témoignent.