LE COMPLEXE DU CASTOR en VOD
- De
- 2011
- 88 mn
- Drame
- Etats-Unis
- Tous publics
- VM - HD
1 MIN AVANT
Vous croyez qu'il faut se mettre sous Prozac quand on est en dépression ? Qu'est-ce que vous pouvez manquer d'imagination … Non, le mieux, c'est un castor en peluche. Du genre : moi je suis trop mal, alors parle à ma marionnette...
Au départ, ce scénario qui excita tout Hollywood devait être une grosse comédie avec Steve Carrel. Puis Jodie Foster s'en empara, dans le but presque avoué de sauver son pote Mel Gibson. Il fallait qu'elle rende sa dignité à Mel le maudit et lui permettre de montrer à nouveau sa complexité d'acteur. Pari gagné ! Le complexe du castor, du coup, n'est plus une franche comédie, mais un film grinçant sur un homme qui ne veut plus être ce qu'il est, l'autopsie d'une famille qui s'ennuie...
Avec la bestiole en fourrure greffée à sa main droite, le héros réussit à redevenir un chef d'entreprise créatif et énergique et il parvient même à revenir dans le lit da sa femme, incarnée par Jodie, qui l'avait mis dehors. Ce qui donne la scène la plus dingue du film, franchement insolente pour un film hollywoodien : quand le mari et la femme refont l'amour, le castor est là. Il reprend même son souffle après l'orgasme... La grande idée de Jodie, réalisatrice est, bien sûr, d'avoir donné le rôle principal à Mel Gibson, qui a prouvé dans toute sa filmographie - et sa vie - à quel point il était maso et tordu. Quand la marionnette refuse catégoriquement de quitter sa main, il sera obligé de faire couler, une fois de plus, son propre sang...
A la fois drôle et dérangeante, étrange mais acceptant un happy end qui met en valeur tout le malaise qui a précédé, cette comédie schizo vous fera regarder d'un autre oeil les doudous de vos enfants...
Dans le même genre vous pouvez trouver HARVEY DE HENRY KOSTER (James Stewart incarne un homme tout ce qu'il y a de plus ordinaire, à une différence près : il a pour ami invisible un gigantesque lapin ! Une fable délicieuse sur la manière de lutter contre la difficulté de vivre grâce à un subterfuge un peu encombrant !) ou encore AMERICAN BEAUTY DE SAM MENDES (La famille américaine dans ces maisons de banlieue : un grand lieu de dépression ! Ici, encore, un père de famille (Kevin Spacey) pète un plomb et il n'est pas le seul dans le voisinage... Caustique !).