L'HOMME DU PRÉSIDENT

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À la fin des années 70, les choses se corsent pour le Président Park, à la tête de la Corée du sud. Un dissident, l’ancien chef des services secrets, va témoigner directement à Washington de la corruption qui gangrène la tête de son pays.

Entre Kim Kyu-pyeong, l’actuel responsable de la KCIA, le Président Park et Lee Hee-joon, le boss de la sécurité présidentielle, le torchon brûle. Toute ressemblance avec la vraie Histoire de la Corée du sud et l’assassinat du Président Park Chung-hee en 1979 n’est absolument pas fortuite.

Super film d’espionnage se déroulant entre la France, les États-Unis et la Corée, romanesque en diable, L’Homme du Président relate l’Histoire de son pays tout en la romançant. L’élégance du cinéma coréen à son paroxysme servi par la superstar Lee Byung-hun et le génialissime Kwak Do-won.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver THE SPY GONE NORTH (Sorti en 2018, THE SPY GONE NORTH est l'autre grand film d'espionnage sud-coréen contemporain. Comme L'HOMME DU PRÉSIDENT, il est tiré d'une histoire vraie.) ou encore THE PRESIDENT LAST BANG (Ce film coréen, signé Im Sang-soo, relate le même fait historique mais avec un angle différent.).

L’Homme du Président est le film choisi par la Corée du sud pour la représenter aux Oscars en 2021. Il succède au mastodonte Parasite de Bong Joon-ho, carton mondial qui a, en plus de remporter l’Oscar du Meilleur film étranger, gagné l’Oscar du meilleur film tout court. Juste avant, en 2019, c’était Burning de Lee Chang-dong qui était l’ambassadeur de la Corée – le film avait auparavant fait un passage par le Festival de Cannes. Et si on remonte encore un avant, en 2018, c’était alors le formidable A Taxi Driver qui concourrait – le film avait été un carton commercial énorme dans son pays avec plus de 12 millions d’entrées. The Spy Gone North, l’autre grand film contemporain coréen d’espionnage aux 4,9 millions de tickets vendus, n’a, lui, jamais brigué de telles récompenses internationales, quoi qu’il fût présenté en séance de Minuit à Cannes.

Un autre film coréen a traité très frontalement de l’assassinat en 1979 du président Park Chung-hee et cette fois, sans changer le nom de ses protagonistes : The President’s Last Bang, de Im Sang-soo. Un film à l’humour noir dévastateur, très violent, beaucoup moins romanesque de L’Homme du Président et un peu plus théâtral – puisque se déroulant quasiment intégralement à la Maison Bleue. La famille de Park Chung-hee a même tenté de faire interdire le film tant le Président y était dépeint au vitriol. The President’s Last Bang a été présenté dans la section Quinzaine des réalisateurs lors du Festival de Cannes 2005.

Le réalisateur Woo Min-ho a de grandes ambitions pour le thriller commercial. En 2015, quelques années avant L’Homme du Président qui a compté près de 4,7 millions d’entrées sur son territoire – pas mal, en pleine année pandémique –, il avait réalisé Inside Men, film très noir sur la corruption systémique qui règne au sein des chaebols, ces multinationales coréennes qui font souvent parler d’elles aux infos, la politique et les médias. Avec déjà Lee Byung-hun au casting, Inside Men avait totalisé la bagatelle de 9,1 millions d’entrées en Corée. Entre Inside Men et L’Homme du Président, il a mis en scène The Drug King, basé dans les années 70 lui aussi, racontant l’ascension d’un baron de la drogue à Busan. Le héros était interprété par Song Kang-ho, star de Parasite.

Jusqu’où aller par loyauté ? C’est l’interrogation principale du protagoniste de l’Homme du président. Commandant loyal du président coréen Park, le responsable de la puissante KCIA, service de renseignement coréen, est en proie aux doutes lorsque son prédecesseur ...

Très inspiré des maîtres étalon du thriller politique américain ("LES TROIS JOURS DU CONDOR" et "LES HOMMES DU PRESIDENT"), "L'HOMME DU PRESIDENT" semble être un film d'une importance historique pour la Corée du Sud. En effet, le film de Woo MIN-HO raconte les 40 derniers ...

Le 26 octobre 1979 au soir, le président de la Corée du Sud, Park est assassiné par Kim Gyu-pyeong, son ami de longue date et directeur de l'Agence de renseignement coréenne, la KCIA. Il met fin à 18 ans d'un régime autoritaire. Que s'est-il passé, les 40 jours avant, pour ...