FRONTIÈRE(S)

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Les bons films d'horreur sont toujours ceux qui osent la carte de la transgression. Frontière(s) s'y emploie pleinement en poussant les compteurs dans le rouge. Sang d'abord par l'usage d'une violence particulièrement graphique pour ces mésaventures d'une bande de jeunes qui pour échapper à la police se réfugient dans un coin perdu de l'Est de la France. Ils ne savent pas encore qu'ils sont tombés dans le repaire de néo-nazis particulièrement brutaux. 

Le modèle de Frontière(s) est à l'évidence Massacre à la tronçonneuse quand le premier long métrage de Xavier Gens profite lui aussi d'une immersion en milieu rural pour dépeindre une société tellement en perte de valeurs qu'elle est retournée à un état de sauvagerie primitive. 

Frontière(s) tranche donc dans le vif avec ce qui, sous un étal de viscères, s'avère une charge contre la montée en puissance des idéologies fascisantes et la peur qu'elles prennent le dessus. Un film extrême pour parler des mécanismes de l'extrême-droite ? C'est sommes toute logique.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver HOSTEL (Avec Frontières, Hostel est un classique du Torture porn (film d'horreur a la violence très graphique)) ou encore SHEITAN (Une autre histoire de jeunes tombés dans une maison (très) mal famée).

Frontière(s) n'est pas né de l'envie de faire un film d'horreur mais d'un besoin pour Xavier Gens d'alarmer sur une situation préoccupante. L'arrivée surprise de Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle de 2002 sera le point de départ du film et une manière pour le jeune réalisateur d'exprimer sa profonde angoisse face à la potentielle accession à l'Elysée du leader du Front National et de ce que cela pourrait signifier pour sa génération. L'ensemble se concrétise avec le groupe au centre de Frontière(s), des jeunes se pensant rebelles à l'ordre républicain finissant par tomber entre les mains de néo-nazis cannibales. 

Gens a pour ambition de frapper fort, de rendre la monnaie à la potentielle violence sociale qu'il redoute. Pour être sûr d'être entendu, il assume dès le départ que Frontière(s) sera une œuvres aussi teigneuse que brutale. Dans un premier temps d'accord avec cette vision, le distributeur originel lui imposera de livrer un film interdit aux moins de douze ans.

Un confit rangé s'engage entre les deux parties, Gens ne renonçant pas à son idée, tournant en dehors du planning les séquences les plus graphiques. Le distributeur finira par lâcher l'affaire, Frontière(s) atterrira chez EuropaCorp, la société de Luc Besson, plus en accord avec la vision du réalisateur, jusqu'à en faire un élément de communication pour sa sortie notamment avec des affiches reprenant le verdict de la commission de classification des films. Il n'a rien de mensonger quand il indique le climat oppressant ou la part gore de Frontière(s). L'équipe des effets spéciaux n'a effectivement pas chômé, en ayant recours à plusieurs centaines de litres de faux sang et des prothèses très réalistes...

10 ne reflète pas mon opinion sur le film car étant trop difficile à regarder pour moi, l'adepte des films ou séries d'horreur ; c'est selon moi une prouesse d'avoir réussi à me faire éteindre la télé tellement je vivais mal ce film pour les protagonistes.Je ne sais expliquer ...

J'ai détesté ce film et pourtant ... Voilà que j'lui mets quand même quelques étoiles au dessus de la moyenne. Pourquoi? Parce que j'ai simplement souffert à souhait les péripéties des personnages et que j'avais extrêmement mal pour eux. Ah, c'était l'objectif du film? ...

Quatre voyous parisiens issus de la racaille moyenne quittent Paname après braquage et violence sur la force publique. Ils se réfugient dans un motel glauque perdu dans un de ces coins de cambrousse bien moyenâgeuse de nos campagnes profondes, et tenu par une famille de dégénérés ...