CAFÉ SOCIETY en VOD
- De
- 2016
- 92 mn
New York, années 30. Pour échapper aux querelles de ses parents, Bobby Dorfman part tenter sa chance à Hollywood et obtient un rendez-vous de son oncle, agent d’acteurs. Celui-ci charge sa secrétaire Vonnie de véhiculer le jeune homme d’une villa de star à une autre. Au fil de leurs balades et discussions, Bobby ne tarde pas à tomber amoureux d'elle…
- Comédie
- Etats-Unis
- Tous publics
- VM - HD
1 MIN AVANT
Etant donné le rythme auquel tourne Woody Allen depuis ses débuts à la réalisation, rythme établi à un film par an depuis le milieu des années 1980, il y a un peu de tout dans ses œuvres de l’âge mûr : des réussites absolues (Le Sortilège du Scorpion de Jade, Match Point, Blue Jasmine, Magic in the Moonlight), des redites inutiles (Whatever works, To Rome with Love, L’Homme irrationnel), et de délicieuses variations sur un même thème. Café Society fait partie de cette dernière catégorie.
Un triangle amoureux, l’industrie du cinéma comme décor et les années 1930 pour la nostalgie. C’est aussi l’occasion pour le réalisateur de jouer la côte Est des Etats-Unis contre la côte Ouest, New York contre Los Angeles : d’un côté Brooklyn, ses habitats ouvriers et ses habitants parfois enclins à transgresser les lois ; de l’autre Hollywood, son faste et son lustre, ses mensonges et ses promesses non tenues.
Le jeune Bobby, plein d’espoirs en arrivant dans la cité des anges, découvre la patience et l’amour mais ne se prend guère de passion pour l’univers du cinéma dont il dit qu’il "l’ennuie à moitié et le fascine à moitié", il repartira d’où il vient pour devenir manager d’un des night-clubs de son gangster de frère.
On est en terrain connu avec l’extraordinaire savoir-faire de Woody Allen, son talent consommé pour les dialogues ("L’Amour sans retour fait plus de victimes que la tuberculose") et une ribambelle de personnages hauts en couleurs, interprétés par des comédiens merveilleusement dirigés en tête desquels Jesse Eisenberg, Kristen Stewart et Steve Carrell.
Mais ce serait oublier les acteurs brillantissimes dans des rôles secondaires, notamment, dans les rôles de Rose et Marty ; les parents de Bobby : Jeannie Berlin et Ken Stott. Enfin, au chapitre des nouveautés, Woody Allen tourne pour la première fois en numérique et inaugure aussi ici sa collaboration avec l’immense chef-opérateur triplement oscarisé pour Apocalypse Now, Reds et Le Dernier empereur : Vittorio Storaro.
Dans le même genre vous pouvez trouver LES ENSORCELÉS (THE BAD AND THE BEAUTIFUL) DE VINCENTE MINNELLI (1952) (Une satire du monde d’Hollywood, à la fois émerveillée et désenchantée, comme Café Society.) ou encore JULIETA DE PEDRO ALMODOVAR (2016) (Film présenté lui aussi en 2016 au soixante-neuvième festival de Cannes.).