BRILLANTISSIME

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Michèle Laroque est une actrice attachante. Les années passent, mais sa douceur et son ingénuité demeurent. Fidèle à la comédie depuis sa nomination au César du meilleur second rôle pour Pédale douce sorti en 1996, elle est régulièrement au générique de films populaires, de Camping 3 à Alibi.com, preuve qu’elle sait choisir ses films.

Dans Brillantissime elle tient le premier rôle et fait ses débuts derrière la caméra. Depuis longtemps, plusieurs producteurs le lui avaient proposé mais elle n’en ressentait pas le besoin. Et puis elle a repensé à une pièce anglaise pour laquelle elle avait eu un coup de cœur, « Mon brillantissime divorce » de Géraldine Aron, dont elle avait signé l’adaptation en 2009 avant de la jouer sur scène.

Brillantissime brosse le portrait d’une femme qui a tout pour être heureuse. Jusqu’à cette soirée de Noël où sa fille préfère rejoindre son petit copain et son mari sa maîtresse. Vous l’avez compris, Brillantissime est le récit d’une reconstruction, alors passez un agréablement moment en compagnie de Michèle Laroque. Elle est de surcroît très bien accompagnée, entre Françoise Fabian, Kad Merad, Rossi de Palma et Gérard Darmon. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE JOURNAL DE BRIDGET JONES (Le désarroi d'une femme seule. C'est un des films qui ont orienté le travail d'écriture de Michèle Laroque.) ou encore L'ART DE SÉDUIRE (Ici déjà, l'intrigue amoureuse concerne une femme et son psy.).

Michèle Laroque avait une idée très précise de la façon dont elle voulait raconter l’histoire de cette femme et n’a pas voulu confier le projet à d’autres. Au moment de créer la pièce, elle en avait assuré la mise en scène, le décor, la conception de l’affiche. Un ensemble de paramètres qui lui a donné confiance pour transposer l’histoire au cinéma.

Elle dit avoir été séduite par le mélange de pudeur et de douceur du personnage. Par son enthousiasme et son courage. Et par son manque d’égo aussi. La sympathie qu’attire Angela tient d’ailleurs à cette capacité qu’elle a à se remettre en question et à se dire qu’elle est peut-être en partie responsable de ce qu’elle vit, dupe de l’image de femme idéale qu’elle s’était construite.

L’action comme vous l’avez noté se déroule à Nice, ce qui n’est pas une coquetterie, mais un détail important pour dire le caractère personnel de l’entreprise : c’est à Nice que Michèle Laroque a grandi dans les années 60 et c’est même dans l’immeuble où vivait sa grand-mère qu’elle a trouvé l’appartement où vit Angela. Les prises de vue ont eu lieu en mars 2017, soit neuf mois après l’attentat qui avait ensanglanté la ville. Un « moyen spectaculaire, confie la comédienne de montrer que la barbarie n’avait pas gagné et que, partout, de la Promenade des Anglais au Marché aux Fleurs, la vie avait repris son cours ».

Un film qui ne révolutionne pas le genre, un scénario avec beaucoup d'éléments déjà vu. Pourtant un très bon moment loin du potache et des gros gags lourds des comédies françaises de ces dernières années. Un film simple amusant et léger sans prétention. Élégant en ...