BIENVENUE PARMI NOUS

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Un peintre autrefois renommé qui n’arrive plus à peindre... Une gamine rejetée par la vie qui n’arrive pas à vraiment commencer la sienne... Jean Becker aime provoquer le destin et les rencontres. Dans ce film que vous allez découvrir, il met face à face deux être apparemment aux antipodes : un sexagénaire bougon et une jeune insolente. La rencontre ne peut que faire des étincelles, préparez-vous à vous embraser !
Taillandier le peintre et Marylou la marginale vont entamer de concert un long chemin vers l’envie de vivre ou revivre. Un périple qui passera par les routes d’une Bretagne totalement à l’image de leurs existences : traversées d’orages, balayées par le vent mais pleine de vigueur !
Pour incarner ces deux personnalités, Jean Becker a une fois de plus fait appel à son sens aigu du casting. Patrick Chesnais est fidèle à son répertoire de taiseux colérique. La débutante Jeanne Lambert fait mieux que lui donner la réplique : elle le pousse dans ses retranchements. Drôle de façon de souhaiter la bienvenue mais regardez : le résultat est émouvant et malicieux...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver DATE LIMITE (De la rencontre de deux solitudes, ne faire qu'un destin... Jean Becker confronte un sexagénaire et une gamine. Todd Philipps s'intéresse lui à un asocial et un futur papa pressé. Deux ressorts de comédie efficaces et tendres...) ou encore LE VIEIL HOMME ET L'ENFANT (Deux âges, deux mondes et deux visions de celui-ci. Patrick Chesnais-Jeanne Lambert ou Michel Simon-Alain Cohen. Dans ces 2 films, l'idée est d'instaurer le dialogue entre les générations et de démontrer que les différences de départ peuvent donner naissance à de grandes conjonctions de vie...).

Durant toute sa carrière, Jean Becker s’est appuyé sur des auteurs pour conter des histoires qui le touchent et dans lesquelles l’humain a le beau rôle. Impossible d’oublier la façon dont il magnifié « L’été meurtrier » de Sébastien Japrisot, « Les enfants du marais » tiré de l’œuvre de Georges Montforez, « Un crime au paradis » d’après Sacha Guitry ou « Dialogue avec mon jardinier », adapté du roman de Henri Cueco. Ce réalisateur-là a un besoin viscéral de puiser dans les mots des autres pour mettre en images les maux de notre temps...
Avec « Bienvenue parmi nous », il s’inspire directement d’un roman de Eric Holder, paru en 1998. Un auteur prolifique dont le cinéma a déjà profité, puisqu’il est également l’auteur de « Mademoiselle Chambon », superbement mis en images par Stéphane Brizé avec Vincent Lindon et Sandrine Kiberlain en 2009. Là aussi, il était question de la difficulté de vivre, d’aimer et de trouver sa place parmi les autres, sous leur regard...Une thématique que l’on retrouve dans tout le cinéma de Jean Becker. Il faut dire que ce vétéran de la pellicule est allé à bonne école, celle de son père Jacques. « Goupi mains rouges », « Casque d’or » ou « Touchez pas au grisbi » sont autant de classiques qui se basaient sur deux ingrédients inusables et indispensables : une histoire et un casting solides.
Becker fils applique la même méthode avec un bonheur jamais démenti et une capacité à mettre en avant ses comédiens que bien des réalisateurs lui envient. Son regard sur les comédiennes, (quel que soit leur âge ou leur notoriété), est encore plus remarquable : protecteur toujours et révélateur souvent. Vanessa Paradis dans « Elisa », Josiane Balasko dans « Un crime au paradis », Gisèle Casadesus dans « La tête en friche » et bien sur Isabelle Adjani dans « L’été meurtrier ». La filiation avec Jeanne Lambert est d’ailleurs évidente : même minois, même insolence, même naturel. Souhaitons à la débutante une carrière aussi marquante que celle de sa glorieuse aînée...

C'est toujours un plaisir de voir un bon acteur s'amuser. Ce film ne vaut pas la "lectrice", loin s'en faut, mais Chesnais est toujours aussi bon. Sa profonde dépression me semble très bien décrite et son rebond aussi. Rien de déplacé dans sa relation avec cette grande ado ...

Peu de gens savent parler de la dépression. Notamment et surtout ceux qui ne l'ont jamais vécue. Patrick Chesnais est ici totalement dans son rôle avec ce personnage de peintre à la retraite, désabusé, revenu de tout et donc qui s'enfonce dans une profonde dépression. Contrairement ...

Bon j'étais en train de faire compliqué et encore tarabiscoté et donc illisible or je n'ai plus le temps et pas le talent, donc je résume: un film qui rappelle que même riche et installé (...et sur SC), l'homme aisé peut être triste. Puis en voulant aider l'autre, il s'aidera ...