BABE, LE COCHON DANS LA VILLE

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Si je vous dis que je vais vous parler d’un héros à quatre pattes et que ça va être assez cochon, vous vous dites : « tiens, il a changé de crèmerie machin, y nous fait dans le « Planète sexy » maintenant ? ». Précision importante donc : c’est du film « Babe, un cochon dans la ville » que je souhaite en fait vous entretenir... Eh oui, revoici notre porcinet australien préféré, cette fois obligé de quitter sa chère campagne pour participer à un concours citadin, afin de sauver sa ferme de la faillite.

Il faut dire que Babe est un peu responsable puisque c’est à cause de lui que Mr Hoggett est tombé dans un puit et qu’il ne peut plus travailler... A l’occasion de cette expédition citadine, il découvrira un monde inconnu, peuplé de dangers mais aussi de vraies rencontres et découvertes.

Cette suite de 1998 reprend tous les ingrédients du premier volet sorti 3 ans plus tôt : poésie, tendresse, burlesque.... Elle est évidemment signée George Miller et croyez-moi : elle va vous en boucher un groin !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver BABE, LE COCHON DEVENU BERGER (Avant de regarder cette suite, revenez donc aux origines de ce héros porcin et découvrez le début de ses aventures...) ou encore SHAUN LE MOUTON, LA FERME CONTRE- ATTAQUE (Derrière ses apparencez bucoliques, une ferme peut aussi être le théâtre de bien des aventures : la preuve à travers le destin de deux de ses animaux vedettes...).

Quand les générations futures étudieront à l’université la carrière de George Miller (si si je vous assure ça arrivera un jour) elles ne pourront que constater la variété du registre de ce réalisateur-là... Prenez « Babe » le gentil cochon, héros de deux films en 1995 et 1998. On peut voir dans ses aventures une jolie fable sur l’amitié, la différence et la notion même de héros. Tout cela baigne dans une imagerie très colorée, un brin naïve et même parfois burlesque... Comment croire que ce personnage est sorti de l’imagination du Monsieur qui a également inventé « Mad Max » ?

Parce que oui mes petits gars, (je me place là dans le rôle de prof de thèse des années 2050), vous n’imaginez pas le choc ressenti en 1979 quand est apparu sur nos écrans cet antihéros tragique : le récit se déroule dans un futur proche dans lequel les nations ont sombré suite à une grave crise pétrolière. Des gangs de délinquants violents sillonnent les routes et vont s’en prendre à la famille de Max, un policier incarné par Mel Gibson. Ivre de vengeance, ce dernier va les poursuivre avec un seul objectif : les tuer... Si le premier volet était d’une noirceur, d’une violence inouïe, il n’en n’a pas moins été un immense succès surprise à travers la planète. D’où la mise en chantier rapide d’une suite « Mad Max 2, le défi » sortie en 1981 puis, face à un re-carton, à un 3e opus « Mad Max : au-delà du dôme du tonnerre » en 85, un peu éloigné de l’objectif de départ avec Tina Turner en méchante... George Miller heureusement est revenu aux fondamentaux en 2015 avec « Fury road » dans lequel Tom Hardy a remplacé Mel Gibson dans un western motorisé épuré et mystique...

Et puisque le réalisateur australien est décidemment insaisissable, rappelons qu’il a également signé deux films d’animation mettant en vedette un manchot, (« Happy feet » 1 et 2 en 2006 et 2011) mais encore une réjouissante comédie fantastique, « Les sorcières d’Eastwick » en 1987 dans laquelle Michelle Pfeiffer, Cher et Susan Sarandon affrontaient le Diable en personne, sous les traits de Jack Nicholson...

En 1996 débarquait sur les écrans Babe, le cochon devenu berger écrit et produit par George Miller qui confia cependant la réalisation à un certain Chris Noonan. Le succès fut phénoménal à tel point qu’une suite est immédiatement mise en chantier. C’est en 1999 que ...

Le deuxième volet des aventures de Babe le cochon est un véritable chef-d'œuvre et je pèse mes mots. C'est une ode au respect de l'autre dans tous les aspects possibles et imaginables. C'est également un conte de la tolérance à travers les yeux et la pensée des animaux. ...

Si le volet original utilisait ses effets avec parcimonie et modérait sa folie pour la placer avant tout au service du cadre qui la portait – à savoir la ferme –, cette suite exporte cochon, canard et fermière dans les tumultes d’une grande ville et, se faisant, déboulonne ...