AU BOUT DES DOIGTS

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La musique classique n’appartient pas à une élite. Elle s’offre à tout le monde et chacun peut la goûter. C’est là une des idées majeures que développe le réalisateur Ludovic Bernard dans Au bout des doigts. Mais son film est avant tout une histoire de dépassement de soi.

Comme dans L’Ascension, son premier long métrage, il confronte un jeune issu d’une cité de banlieue à un défi ambitieux. Cette fois, il s’agit de remporter un prestigieux concours international de piano. Et pour se préparer à cette compétition, son protagoniste, incarné par Jules Benchetrit, va être épaulé par un directeur de conservatoire compréhensif, joué par Lambert Wilson, et une prof de solfège intraitable, Kristin Scott-Thomas.

Dans une gare, un jeune homme joue magistralement du piano. L’ouverture de Au bout des doigts est en fait le véritable point de départ de cette réalisation. Cette scène le cinéaste l’a réellement observée. "C’était quelqu’un qui, à première vue, ne possédait pas les codes de la musique classique, raconte Ludovic Bernard, mais qui interprétait une valse de Chopin divinement bien". Monté dans son train, le réalisateur a écrit le passé et le futur du personnage en se demandant comment il avait pu apprendre à jouer d’une façon aussi admirable…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver BREAK (Malgré un accident, une jeune danseuse, à force de détermination, prépare un concours exigeant) ou encore LA MUSIQUE DE MON COEUR (Une prof de violon enseignant dans un quartier difficile transmet son amour de la musique à ses jeunes élèves).

"Je n’ai pas peur des bons sentiments, des émotions, clame Ludovic Bernard : pour ce film, je ne voulais que de la bienveillance et pas du tout de second degré qui souvent s’accompagne d’une certaine condescendance à l’égard des personnages." Le metteur en scène revendique sa foi dans l’abnégation, la volonté de réussir, la persévérance. Il cite en exemple son propre parcours : stagiaire dans le cinéma, puis premier assistant auprès de divers cinéastes, il a pu ensuite passer à la réalisation. Il ajoute que Will Hunting était son film de référence pendant l’écriture du scénario : il y est question de la transmission et trois personnages se sauvent les uns les autres en s’aidant mutuellement.

Le réalisateur confie que la musique classique lui procure des émotions qu’il ne trouve nulle part ailleurs. Elle l’accompagne notamment quand il travaille sur des scénarios chez lui et il regrette que cette musique soit considérée comme un peu poussiéreuse. Avec Au bout des doigts, il a cherché à remettre au goût du jour la musique classique et à montrer que tout le monde peut connaître Rachmaninov, Mozart et d’autres. Il fait d’ailleurs remarquer que "la musique classique est considérée comme trop élitiste alors que des milliers de chansons modernes s’en inspirent."

Jules Benchetrit qui incarne le prodige du clavier a fait ses premiers pas devant la caméra alors qu’il était ado dans Chez Gino sous la direction de son père Samuel Benchetrit qui l’a aussi dirigé dans Asphalte. Le comédien n’avait aucune notion de piano au départ. Pendant trois mois, il a travaillé à raison de trois heures par jour sous la direction de Jennifer Fichet, une pianiste réputée qui l’a fait répéter inlassablement pour obtenir une gestuelle authentique. Le résultat à l’écran est si convaincant que la coach n’a pas pu retenir ses larmes lorsqu’elle l’a découvert. Quant à Jules Benchetrit qui n’écoutait pas beaucoup de classique avant le film, il déclarait apprécier désormais "Chopin pour sa mélancolie et Brahms pour sa fureur". Il envisage aussi de se mettre à la guitare…

Un beau film même si le scénario est assez grossier et très convenu. La musique et les acteurs relèvent le niveau et donnent un peu de profondeur à l'histoire. On se laisse prendre au jeu finalement ! (plus d'infos ici : https://pamolico.wordpress.com/2019/01/01/de-la-magie-au-bout-des-doigts-au-bout-des-doigts-ludovic-bernard/) ...

Certainement pas un grand film, mais un film très agréable à voir ; un feel good movie très réussi. Bien sûr l'histoire est très prévisible et un peu à l'eau de rose, mais la plupart des livrets d'opéra sont prévisibles et cousus de fil blanc ; cela n'empêche ...

Quand on est melomane et humaniste ,on ne peut pas rester insensible á cette belle fable moderne La musique peut gouverner la vie d´un etre et les anciens Mozart ou Beethoven sont lá pour le certifier .La banlieu ne signifie pas toujours desespoir ,delinquance et violence.Dans ...