ALLONS Z'ENFANTS en VOD
- De
- 1981
- 120 mn
Simon Chalumot, fils d'un adjudant de carrière, est contraint, par celui-ci, de devenir enfant de troupe. C’est ainsi qu’il intègre une école militaire à la stricte discipline où son antimilitarisme l’oppose à ses camarades et à ses supérieurs qui le briment et l’humilient constamment. Plus attiré par la littérature et le cinéma que par le maniement des armes, Simon rêve ...
- Drame
- France
- Tous publics
- VF
1 MIN AVANT
Yves Boisset a 42 ans en mars 1981, lorsque sort sur les écran français Allons z’enfants, son 13e long métrage. Habitué aux sujets difficiles, souvenez-vous de l’affaire Ben Barka avec l'Attentat, de la guerre d'Algérie avec R.A.S., du racisme au quotidien avec Dupont Lajoie ou encore des liaisons dangereuses pègre/police avec le Juge Fayard, dit le Shérif, Boisset eut beaucoup de mal à faire ce film, tant la jeunesse volée et le destin tragique de cet enfant de troupe malgré lui, demeuraient encore, dans la France des années 1960-1970, un sujet tabou.
Pour incarner le jeune Simon Chalumot, son pauvre héros, matricule 2.154, Yves Boisset cherchera longuement et rencontrera beaucoup d’acteurs en herbe, jusqu’au jour où il fera la connaissance d’un apprenti comédien belge de 20 ans, récemment arrivé à Paris, un nommé Lucas Belvaux, futur interprète de Claude Chabrol, Jacques Rivette, Olivier Assayas ou encore Chantal Akerman et qui deviendra, lui-même, un réalisateur de talent que le jury du Prix Louis Delluc récompensera en 2005 pour son époustouflante trilogie Un couple épatant, Cavale et Après la vie.
Face à ce débutant, et parmi une imposante distribution, impossible à citer intégralement, vous allez retrouver Jean Carmet – ex-Dupont Lajoie – en effrayant papa-adjudant et Jean-Marc Thibault en cafetier lozérien et antimilitariste, ainsi que, dans des rôles de militaires plus ou moins gradés et plus ou moins bornés : Jean-François Stévenin, Jean-Pierre Aumont, Jean-Claude Dreyfus, Daniel Mesguich ou encore Jean-Pierre Kalfon. Parmi les enfants de troupe qui partagent le quotidien de Chalumot, vous reconnaîtrez Riton Liebman, l’adolescent qui avait redonné le goût de vivre à Carole Laure dans Préparez vos mouchoirs de Bertrand Blier, ainsi qu’Alexandre Sterling, le premier amour de Vic, alias Sophie Marceau, dans la Boum, de Claude Pinoteau, sorti un an plus tôt.
Enfin, en velléitaire prof de français, vous reconnaîtrez Serge Moati, celui-là même qui, deux mois seulement après la sortie du film, mettra en scène François Mitterrand, le tout nouveau président de la République française, dans sa fameuse visite au Panthéon.
Dans le même genre vous pouvez trouver L’ANNÉE DE L’ÉVEIL (1991) (Autre récit autobiographique (de Charles Juliet) où Grégoire Colin en enfant de troupe, supporte les brimades et découvre l’amour.) ou encore LES DÉSARROIS DE L’ÉLÈVE TOERLESS (1966) (Brimades, humiliations et cruauté dans un collège de la noblesse austro-hongroise.).