POUR ELLE

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Jusqu’où pourriez-vous aller pour venir en aide à l’être qui vous est le plus cher ? A des actes extrêmes dont vous ne pensiez pas un jour être capable. C’est ce que démontre Fred Cavayé dans Pour elle, un thriller qui met en jeu la force arasante de l’amour alliée à celle de la détermination absolue. Cette force qui s’emploie à faire céder tous les murs, fussent-ils aussi hauts et massifs que ceux d’une prison.

« Face à une épreuve, à un choc, dit Fred Cavayé, certains réagissent et d’autres pas. Malgré tout ce qu’on peut dire ou croire, la réponse, la vraie, ne se trouve qu’au pied du mur ». Ce qu’il met à l’épreuve en jetant Diane Kruger derrière les barreaux tout en scrutant le cheminement de Vincent Lindon, son mari. Que la jeune femme soit victime d’une erreur judiciaire n’importe que dans la mesure où son innocence est impossible à prouver. Pour elle n’est pas un film d’enquête ou de procès. C’est un suspense fondé sur cette question très simple : que va pouvoir faire un individu ordinaire ─ Vincent Lindon est prof de français ─ pour agir sur une situation extraordinaire ? En d’autres termes, tous moyens légaux épuisés, comment va-t-il pouvoir faire sortir sa femme de prison et, bien sûr, va-t-il y parvenir ?

C’est Guillaume Lemans, scénariste du film avec Fred Cavayé, qui a eu l’idée de base de Pour elle. L’idée générale retenue, c’est après avoir chacun travaillé de leur côté que les deux hommes se sont retrouvés pour confronter leurs idées et écrire la version définitive du scénario.

D’abord photographe de mode, Fred Cavayé est venu au cinéma en signant des courts métrages. J, qu’il a réalisé en 2000, lui a valu de nombreux prix dans des festivals, comme Chedope, en 2002. Et le dernier de ses courts, A l’arraché (2004) a été projeté en première partie de Je reste, de Diane Kurys. Après avoir travaillé aux scénarios de RTT, de Frédéric Berthe, du Meilleur d’entre nous, de Claude Zidi, et de La Guerre des miss, de Patrice Leconte, il s’est lancé dans la réalisation de son premier long métrage. C’est Pour elle, qui lui a valu une nomination aux César 2008 dans la catégorie « meilleur premier film ».

 
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Les images du pays d’Amérique du Sud qui terminent le film proviennent, en fait, d’Espagne. Quant aux couloirs de la prison (laquelle est, en extérieur, celle de Meaux), ils ont été trouvés dans les soubassements de la Bibliothèque François-Mitterrand. Mais l’essentiel, de même que tous les intérieurs du film, a été tourné en studio et dans l’ordre chronologique.

C’est en approfondissant la personnalité de son personnage principal, ce Julien a priori banal petit prof de français, que Fred Cavayé a songé à Vincent Lindon. Parce que, dit-il, « Il est à la fois Monsieur tout le monde et doté d’un vrai charisme, dégageant une sympathie immédiate ». S’il a choisi Diane Kruger, ex Hélène de Troie, de Wolfgang Petersen, et acolyte de Benjamin Gates dans Benjamin Gates, c’est parce que, explique-t-il « je souhaitais quelqu’un de lumineux pour que le contraste de sa descente aux enfers soit encore plus fort. Diane est tellement vivante, tellement séduisante, que la voir se faner, s’user, prenait un sens encore plus grand ». Oscar, l’enfant du couple, est incarné par le petit Lancelot Roch, 6 ans à l’époque, élu parmi quelque 150 candidats. Et qui présente une étonnante ressemblance avec Diane Krüger. Le père très silencieux de Vincent Lindon est porté par Olivier Perrier, homme de théâtre essentiellement, qui a tourné avec René Allio (Les Camisards, Rude journée pour la reine), Jacques Audiard (Sur mes lèvres) ou Olivier Assayas (Les Destinées sentimentales). Apparaît aussi un « guest » de choix : Olivier Marchal. L’homme du 36 quai des orfèvres qui est aussi un ancien flic campe ici, paradoxe, un ex-taulard roi de l’évasion. Autre paradoxe, si l’acteur n’est là que pour une seule scène il est, de tous les interprètes celui qui a le plus de texte.

La musique du film est due à Klaus Badelt, compositeur d’origine allemande qui a signé avec Hans Zimmer les partitions de La ligne rouge, de Terrence Malick et de Gladiator, de Ridley Scott, avant de travailler en solo pour Werner Herzog (Rescue dawn, Invincible) ou pour Pirates des Caraïbes. L’enregistrement s’est effectué dans un lieu mythique : Abbey Road.

Pour elle n’a pas obtenu de César, mais a suscité l’intérêt d'Hollywood. Au point que les droits du film ont été achetés pour en faire un remake. L’acquéreur est Paul Haggis, producteur, cinéaste (Dans la vallée d’Elah) et scénariste, qui a notamment collaboré par trois fois avec Clint Eastwood pour Million dollar baby , Mémoire de nos pères et Lettres d’Iwo Jima.

Lisa (Diane Kruger) et Julien (Vincent Lindon) sont mariés et vivent heureux avec leur fils. Un matin, la police débarque chez eux et arrête Lisa pour meurtre. Elle est condamnée à 20 ans de prison. Persuadé de son innocence Julien veut la faire évader.... A la fin des années ...

J'ai suffisamment taillé le cinoche français pour prendre le temps et la plume dès lors que ce dernier nous offre un bon moment. A bien des égards "Pour Elle" est d'un classicisme à toute épreuve : erreur judiciaire, le mec normal qui se transforme en apprenti gangster, la ...

Ah le cinéma français... On bouffe tellement de drames intimistes/psychologiques/chiants avec un pull autour du cou et autres comédies avé l'humoriste qui a fait un sketch super drôle sur les caissières... mais siii celui que mon beau frère adore làààà, qu'on en oublierai ...