MESSE BASSE

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Premier film du réalisateur Baptiste Drapeau, Messe basse tisse une drôle de toile entre trois personnages : une jeune et jolie étudiante, jouée par Alice Isaaz, une veuve, incarnée par Jacqueline Bisset, et Victor le défunt époux de cette dernière. 

Julie loue une chambre chez Elizabeth, pour suivre des études d’infirmières. Quand sa logeuse évoque son mari décédé il y a vingt ans comme s’il vivait encore auprès d’elle, Julie préfère ne pas la contredire, bien que la présence de Victor se fasse de plus en plus oppressante. 

Thriller psychologique dense, dont le décor se referme lentement sur les personnages, Messe basse est une preuve de plus que le cinéma de genre français est riche et qu’il a des histoires émouvantes à proposer. Une curiosité.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver QU'EST-IL ARRIVE A BABY JANE ? (Un affrontement implacable à huis clos entre deux femmes.) ou encore LAST NIGHT IN SOHO (Les deux films ont le même postulat : une femme emménage à l'étage de la maison d'une dame seule.).

Messe Basse est le premier long-métrage de Baptiste Drapeau, ancien élève de la Fémis, section réalisation. Ses six courts-métrages précédents sont très remarqués, comme par exemple l’animation Moitié-moitié, en 2018, qui a fait la tournée des festivals (Festival National du Film d’animation de Rennes, Festival Côté court de Pantin 2019) – le film a reçu le prix du meilleur scénario à l’International Student film festival 2019 au Kazakhstan) ou La Mangeuse d’hommes, sélectionné au Festival international du film policier de Liège en 2019. 

Baptiste Drapeau explique son attrait du huis clos : « On me proposait de réaliser un huis clos à petit budget, c’est-à-dire relever le défi de faire un exercice de style qui exige beaucoup d’inventivité et où tout passe par la mise en scène. Un huis clos appelle une grande rigueur dans l’articulation du récit : il y a peu d’actions, de décors et de costumes, et l’espace doit être réinventé par le découpage. Ce qui est généralement assez rare dans les scénarios français. » Ce n’est pas Baptiste Drapeau qui a écrit le scénario de Messe basse mais Ollivier Briand : « Bien que je sois scénariste, conclut le réalisateur, je ne me sentais pas capable d’écrire un thriller psychologique. Le travail d’Ollivier m’a permis de franchir le pas ». 

Messe basse a été tourné à Arcachon, dans le quartier de la Ville d’Hiver, explique Baptiste Drapeau dans les notes de production. Rien n’a été reconstitué en studio et la maison d’Elizabeth existe vraiment. « La priorité a été de trouver la bonne maison. Je voulais une maison qui rappelle symboliquement le cliché de la maison des films d’horreur comme celle de Psychose. Une grande maison, relativement isolée, avec du cachet, pour mieux détourner le cliché ensuite. » Le lieu de tournage appartient à « une ancienne antiquaire maritime. L’univers marin imprégnait donc déjà toute la décoration : bateau sur la cheminée, tableaux maritimes, armoire à coquillage etc. Cela nous permettait de créer, comme je le souhaitais, une double ambiance : chaleureuse et cosy le jour, lugubre et inquiétante la nuit. L’éclairage a une fonction dramatique très forte dans le film. »

Réussir à cultiver l'ambiguïté dans un projet fantastique est difficile et là ça marche très bien.Il y a une vrai maîtrise des codes du cinéma paranoïaque 70's et une cohérence entre la forme et le fond qui font de ce film une excellente surprise.Le tout supporter par ...

Messe basse témoigne, une fois de plus, de la bonne santé du cinéma de genre en France. Voilà un film de fantôme à l’ancienne, d’une désuétude parfaitement assumée et pleine de charme. Si le film peut faire penser à Psychose d’Hitchcock et à Répulsion ...

[ Pour plus d'articles, merci de cliquer ici Cinéverse ] Il suffit souvent d’ouvrir un roman pour s’approprier une histoire, tout comme il suffit parfois d’une rencontre pour nourrir un fantasme. Messe Basse en fait la leçon. Messe Basse est en effet, un film dont les ...