MALEVIL en VOD
- De
- 1981
- 115 mn
A la suite d'une explosion atomique, six hommes et une femme, uniques survivants cloîtrés dans la cave d’une propriété agricole vont tenter de reconstruire leur monde en ruines. Sont-ils les seuls survivants de leur commune ? De leur pays ? De toute la planète ? Après avoir récupérer leurs esprits, ils se réorganisent doucement en une micro société et reprennent goût à la vie...
- Science-fiction
- Allemagne | France
- Tous publics
- VF
1 MIN AVANT
Le trop méconnu Christian de Chalonge a réalisé peu de films, mais toujours ambitieux. Avec L'Alliance en 1970, il flirtait déjà avec la science-fiction comme il le fera onze ans plus tard avec Malevil. L'Argent des autres en 1979 avec Catherine Deneuve, Jean-Louis Trintignant et Michel Serrault était une critique virulente des requins de la finance et obtint le Prix Louis Delluc et les Césars du meilleur film et du meilleur réalisateur. Son film le plus connu reste le dérangeant Docteur Petiot en 1989 encore avec Michel Serrault, son acteur fétiche.
Fable post-apocalyptique campagnarde, Malevil, réalisé en 1981, s’inspire librement du roman d’anticipation de Robert Merle écrit en 1972. Tellement librement, surtout pour la fin, que l’auteur a refusé d’être crédité au générique. En choisissant de laisser hors champ l’explosion nucléaire, de Chalonge tourne d’emblée le dos au spectaculaire pour axer son film sur la psychologie de son petit groupe de survivants. C’est avec un minimalisme très attachant qu’il filme dans les moindres détails leur réorganisation : nouvelles plantations, bricolage de fortune d’un émetteur, tri des médicaments restant...
Le film bénéficie aussi du travail remarquable du grand décorateur Max Douy qui gagna le César pour ses décors post apocalyptiques ruraux, une rareté puisque ce genre de films se situent toujours dans des paysages urbains. Côté casting, c'est royal : Michel Serrault en maire devenu leader pacifique, Jacques Villeret dans un rôle d’attardé, mais aussi Jacques Dutronc, Jean-Louis Trintignant en leader fasciste et un Robert Dhéry très inhabituel dans son avant-dernier rôle. Intrigant, philosophique et constamment inquiétant, Malevil pose surtout une ultime question : est-ce forcément une bonne chose d’être récupéré par la civilisation ?
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