MALÉFIQUE en VOD
- De
- 2003
- 86 mn
Regroupés dans une même cellule, Carrère, Marcus, Pâquerette et Lassalle, quatre hommes qui n'ont rien en commun, découvrent, derrière une pierre descellée, le journal d'un prisonnier enfermé là au début du XXe siècle. Ce livre contient des formules qui permettraient à celui qui les prononce de s'évader....
- Fantastique / Horreur
- France
- - 12 ans
- VF
1 MIN AVANT
Réalisé en 2002, Maléfique est le premier long d’Eric Valette, qui confirmera par la suite ses ambitions pour le cinéma de genre, remakant pour la Warner un film d’horreur de Takashi Miike, One Missed Call, tournant au Canada un thriller avec une voiture tueuse, Hybrid, revenant en France pour un film d’espionnage, Une affaire d’Etat, et retournant à la case prison de Maléfique avec La Proie interprété par Albert Dupontel.
Sans conteste, il est de ceux qui ont ouvert la voie d’un fantastique français à l’aube des années 2000. Soutenu par un casting hors-pair, pour lequel il fut sans concessions avec ses financiers qui réclamaient des personnages plus jeunes, Valette fait surgir l’épouvante entre les quatre murs d’une cellule de prison, parmi quatre détenus qui découvrent derrière une pierre descellée le journal manuscrit d’un tueur en série emprisonné vers 1920. Il contient des formules occultes au moyen desquelles cet assassin se serait évaporé de façon inexplicable. Les quatre détenus vont à leur tour tenter la magie noire pour s’évader.
Contraint par le budget à l’unité de lieu, Valette dynamise le récit par des surprises constantes, ménage quelques effets spéciaux et soigne la complexité des personnages, attentif au jeu des comédien. On les retient tous : Clovis Cornillac en transsexuel culturiste et maternel, Philippe Laudenbach, bibliothécaire inspiré d’Althusser qui avait assassiné son épouse dans une crise de démence, Gérald Laroche, patron malhonnête attaché à l’amour de son fils et Dimitri Rataud en simple d’esprit cannibale. Ce sont des accidentés pour lesquels le cinéaste évite tout cynisme. « On peut avoir un regard mordant et sarcastique, explique-t-il, mais le cynisme, c’est la mort de la fiction. » Les ténèbres qui les menacent sont autant lovecraftiennes qu’existentielles. Ce huis clos a aussi un amer goût sartrien.
Dans le même genre vous pouvez trouver ROSEMARY’S BABY (Méfiez-vous des sorciers. Une jeune femme enceinte est persuadée que ses voisins maléfiques veulent voler son enfant.) ou encore LE TROU (5 hommes enfermés dans une cellule. Leur seul but : creuser pour en sortir. Un classique du film criminel français.).