MADAME

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Les Américains à Paris font encore des mondanités dans les beaux quartiers et savent recevoir. L’ennui c’est quand on se retrouve treize à table, vite il faut ajouter un nouveau couvert. Pourquoi pas travestir la bonne espagnole ?

Amis du vaudeville, il nous revient sous les plafonds haussmanniens et du côté de Passy, acide et cruel comme le 21e siècle, dans un film signé d’Amanda Sthers. La lutte des classes c’est pour rire, mais l’amour c’est pour tout le monde, car oui il y aura du coup de foudre dans l’air.

Rossy de Palma aussi sexy que cruche, joue la bonne qui fait tout, y compris l’amour. Harvey Keitel le poil blanc et l’élégance à la boutonnière, convole avec la sémillante Toni Collette. Ils sont aussi beaux qu’à Boston. Regardez, c’est une comédie française avec des Américains et un accent espagnol.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MY FAIR LADY DE GEORGE CUKOR (1964) (La grande référence du film de passion intersociale. Le héros par cynisme parie qu'il peut faire d'une cockney des ruelles de Londres une lady, grâce à des leçon de maintien. Derrière la comédie sentimentale point la critique radicale du mépris des classes dirigeantes.) ou encore DÉSIRÉ DE SACHA GUITRY (1937) (Au chapitre des amours ancillaires, Sacha Guitry joue le valet modèle amoureux de sa maîtresse qui a un faible pour lui. Dans la grande tradition de la transgression sociale de la comédie classique, le film joue sur les fantasmes autant que sur la farce des apparences.).

Amanda Sthers, surdouée de l’écriture, s’est taillée un empire dans les coeurs de lectrices puis de lecteurs séduits. Pour mémoire elle écrit un premier roman à 26 ans, devient best-seller avec son second livre « Chicken street » à 27 ans, et rencontre un succès international avec sa pièce « Le vieux juif blonde ». Elle n’a que 28 ans, les médias, les people et les directeurs de théâtre en raffolent. En 2009 elle écrit et réalise son premier long métrage « Je vais te manquer », film choral avec Pierre Arditi et Carole Bouquet.

« Madame » a été écrit pour Rossy de Palma. Celle de chez Almodovar avec ce nez de Cyrano femelle et ce tempérament de comédie. Elle réhabilite l’excellence du valet de comédie, et témoigne de ce qu’il y a chez Sthers le gout de Marivaux ainsi que le sens du trait d’esprit et du lustre qui en ferait presque une Guitry en jupon. De Palma, qui avait aimé « Le vieux juif blonde » a contacté la réalisatrice via leur agent commun et c’est ainsi que l’aventure a commencée. Côté casting, c’est aussi la part anglo-saxonne qui séduit. Harvey Keitel bien sûr, mais aussi Toni Colette vue dans « Sixième sens » de Shyamalan, « The hours » de Stephen Daldry ou « Little miss sunshine » de Jonathan Dayton et Valerie Faris. Le film a été tourné l’été 2016 durant six semaines à Paris.

Même s’il s’inscrit dans un genre noble qui est celui, éminemment théâtral du vaudeville, il renouvelle le genre par son traitement cosmopolite. On pense à « Désiré » de Guitry bien sûr, on voit bien que Rossy de Palma est une fair lady un peu punk, mais de par son cosmopolitisme qui est aussi celui d’Amanda Sthers il révèle que l’amour se moque de la mondialisation. D’ailleurs compliment suprême, Pedro Almodovar aurait loué le film. On citera pour conclure une phrase joliment provocatrice prononcée par Toni Colette: « Toutes les femmes savent mentir, il suffit de sourire ».

Voila une comedie dramatique qui sonne assez juste, sans avoir de scènes spectaculaires ou vraiment comique. La réalisatrice et scénariste Amanda nous livre une critique d'un monde privilégie artistique qu'elle côtoie. Quand on regarde sa vie entre Paris et Los Angeles, un ...

J'ai vraiment passé un bon moment avec ce film. Bon la base de l'histoire est vue et revue, le riche qui tombe amoureux d'une fille de classe inférieure (bonjour Titanic dans le sens inverse ^^) sur fond de mensonge. Le film est simple et drôle, les personnages bien joués sans ...

Je n’y croyais pas mais Madame est finalement un petit film bien sympa qui permet de faire gentiment passer le temps, sans prétention autre… Alors qu’elle prépare un dîner pour préparer la vente d’un caravage censé sauver sa famille de la faillite, une femme se rend ...