LES BAS-FONDS (VERSION RESTAURÉE) en VOD
- De
- 1981
- 120 mn
A Tokyo, au 18e siècle. Dans une sinistre décharge publique, une poignée d’hommes et de femmes mène une existence misérable, entre détritus, tuberculose et alcoolisme. Il y a Sutekichi le voleur, Tonosama le samouraï déchu, Osen une prostituée, un ancien acteur de Kabuki devenu alcoolique... Un jour, un vieux sage qui dit être bonze va partager leur existence et se mettre à leur...
- Drame
- Japon
- Tous publics
- VO - HD
1 MIN AVANT
Akira Kurosawa a 47 ans et déjà une bonne quinzaine de longs métrages à son actif – dont Rashômon, les Sept Samouraïs, le Château de l’araignée –, lorsqu’il décide de porter à l’écran les Bas-fonds, la pièce de Maxime Gorki, créée en 1902 sur la scène du Théâtre d’art de Moscou, dirigé par le célèbre Constantin Stanislavski.
Sorti au Japon à l’automne 1957, les Bas-fonds restera inédit en France – à l’exception de rares présentations à la Cinémathèque – jusqu’en janvier 1981. La pièce, en revanche, y avait été créée en 1956, au théâtre de l’œuvre par Sacha Pitoëff. Vingt ans plus tôt, Jean Renoir en avait réalisé une première adaptation cinématographique, qui lui avait valu le Prix Louis Delluc 1937.
Description du sous-prolétariat de l’Impériale Russie, la pièce de Gorki fut transposée par Kurosawa au cœur du 18e siècle japonais, dans un décor unique et stylisé : une sinistre décharge publique de Tokyo, dont on ne s’échappe qu’à de très rares occasions. En tête de distribution – dans le rôle de Pepel, tenu par Jean Gabin chez Renoir et rebaptisé, ici, Sutekichi –, vous reconnaîtrez l’acteur fétiche de Kurosawa, Toshirô Mifune, présent dans vingt-cinq de ses films entre 1947 et 1965. Grand amateur de littérature russe, Kurosawa avait déjà, six ans plus tôt, adapté l’Idiot de Dostoïevski.
Dans le même genre vous pouvez trouver DODES’KA-DEN (1970) (Treize ans après les Bas-fonds, Kurosawa s’intéresse à nouveau aux occupants d’un bidonville, dans un quartier en marge de la civilisation.) ou encore LES BAS-FONDS (1936) (Vingt ans avant Kurosawa, Jean Renoir avait déjà adapté la pièce de Gorki, avec Jean Gabin, Suzy Prime, Louis Jouvet et Robert Le Vigan.).