LE COME-BACK en VOD
- De
- 2007
- 100 mn
- Comédie
- Australie | Etats-Unis
- Tous publics
- VM - HD
1 MIN AVANT
Disons-le d'emblée, Le come-back est une des plus belles comédies romantiques que la décennie 2000, assez avare en l'occurrence, nous ait donné à voir. Réalisé en 2007 par Marc Lawrence, le film s'intitule originellement Music and Lyrics, titre infiniment plus poétique que celui choisi par le distributeur français. Il raconte comment un couple de songwriters improvisés parvient à écrire, en quelques jours, un tube au profit d'une popstar adolescente calquée sur Britney Spears. Lui, joué par l'immense Hugh Grant, est une ex-star des eighties, chanteur d'un groupe à la Wham qui n'est plus reconnu que dans les supermarchés et les parcs d'attraction, par des quadragénaires nostalgiques. Elle, interprétée par l'irrésistible Drew Barrymore, est une fille un peu paumée, vaguement littéraire, qui a le don rare d'écrire des paroles magnifiques. Ensemble, ils composent un morceau intitulé Way back into love, programme qui aura tôt fait, on s'en doute, de valoir pour eux deux.
Pourquoi Le come back est-il un si beau film ? Premièrement parce qu'il est remarquablement interprété. On reconnaît avant tout une bonne comédie romantique à l'alchimie de son couple star. C'est ainsi que l'on se souvient avec émotion de Cary Grant et Deborah Kerr, de Billy Crystal et Meg Ryan ou de Richard Gere et Julia Roberts, sans même avoir besoin de citer les films en question. Le Come-Back, s'il n'a pas été instantanément reconnu comme un classique du genre à sa sortie, a tout les ingrédients pour devenir mythique. Hugh Grant, la quarantaine dépassée, interprète là un rôle au fond pas si éloigné de sa situation personnelle : à savoir une star encore fringante mais légèrement déplumée, capitalisant sur ses succès passés en attendant des jours meilleurs. L'acteur de Coup de foudre à Notting Hill et du Journal de Bridget Jones n'a ainsi pas son pareil pour jouer les cockers attendrissants et sûrs de leur charme, conscients de leurs limites mais capables, par la grâce d'un regard malicieux ou d'une bonne vanne, de les dépasser.
Drew Barrymore, quant à elle, déploie son habituelle espièglerie, ce numéro de girl next door à qui on ne la fait pas, qui en fait résolument l'une des actrices les plus attachantes de sa génération. Sa voix légèrement éraillée, qu'elle a entrainé pour pouvoir chanter ici en vrai, est comme toujours un sortilège enchanteur, Ce qui fait enfin du Come Back une réussite éclatante, c'est son imperméabilité au cynisme, son refus de laisser le moindre personnage sur le bord de la route. Fort d'une croyance inaliénable en son récit, Marc Lawrence fait l'éloge du désuet sans tomber dans le piège de la nostalgie. Il célèbre les vertus de l'humilité mais en évite la possible complaisance, toute cette rengaine un peu facile sur la grandeur cachée des petits, etc. Les dialogues, drôles et ciselés, viennent ainsi apporter un contrepoint ironique à l'action, qui elle se déploie dans un premier degré rafraîchissant. C'est ainsi par un savant dosage d'ironie et de sincérité que Lawrence parvient à faire de son Come Back un miraculeux et instantané standard pop.
Dans le même genre vous pouvez trouver QUATRE MARIAGES, UN ENTERREMENT (C'est le modèle du Hugh Grant movie, ces films où l'acteur, parangon de charme british, peut déployer tout son flegme et laisser libre court à sa fantaisie.) ou encore TERRAIN D'ENTENTE (Ce film des frères Farrelly est une des meilleures comédies sentimentales avec Drew Barrymore, actrice par excellence de l'étourderie, de la gaffe et du franc-parler).