L'AVARE

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Harpagon est un des caractères le plus populaire du répertoire français, un méchant bougre doublé d’un idiot. D’ailleurs son nom est passé dans le langage courant pour qualifier le pingre stratosphérique.

Louis de Funes et lui se rencontrent en 1980 pour une version; cinématographique de L’avare co-réalisé par l’acteur pour la direction d’acteur et par Jean Girault pour la technique.

Dans une frénésie qui est un peu celle de Molière et beaucoup celle du petit Louis, le film devenu une référence scolaire, respecte le texte d’origine et se veut révérencieux par rapport à la geste théâtrale. Va-t-il retrouver sa cassette? La question reste éternelle.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE TARTUFFE DE GÉRARD DEPARDIEU (1984) (Gérard Depardieu qui triomphera plus tard en Cyrano s'était déjà confronté au répertoire classique avec cette adaptation d'une des plus célèbres pièce de Molière. Le Tartuffe est ce personnage rigoriste prétendument inspiré par la religion mais ne servant que sa cause.) ou encore MOLIÈRE DE ARIANE MNOUCHKINE (1978) (L'épopée sur la vie de Molière, montée au Théâtre du Soleil est immortalisée dans un film qui raconte une vie d'artiste, un parmi les plus grands. Philippe Caubère reprend le rôle de Jean-Baptiste Poquelin qu'il a tant de fois incarné.).

Pour de Funès, L’Avare était l’Everest de ce qu’il pouvait jouer. Dès qu’il fut célèbre on l’avait annoncé dans Harpagon, qui lui allait comme un gant, mais sans cesse il avait remis au lendemain. C’est que le comique avait peur de la langue de Molière. Et pourtant il était entré à 28 ans au cours Simon sur la foi d’une audition où il jouait une scène des « Fourberies de Scapin ».

En 1980, sentant sa mort prochaine - il avait subi un double infarctus cinq ans auparavant - l’acteur décide qu’il est mûr. Il a l’âge du rôle, 65 ans, on déroule un tapis rouge devant lui à chacun de ses désirs, et il a assez de culot pour tout contrôler. L’acteur convoque sa troupe, les Galabru, Gensac, Grosso et Modo, et fais lui même le casting des jeunes acteurs. Bernard Menez se propose et de Funes, qui l’aime bien depuis les films de Pascal Thomas, l’engage aussitôt.

Christian Fechner, le producteur, loue les six plateaux du studio de Billancourt pour six mois. On y tourne le film dans l’ordre lors de l’hiver 79/80. Un aréopage de médecins est là pour veiller sur la santé de l’artiste, car les assurances sont sur les dents. Le travail s’effectue l’après-midi, cinq jours par semaine pour ménager un Harpagon de verre. Le film sera un évènement national, recevra une critique mitigée et, pour un texte classique, fera un joli succès salle avec 3 millions d’entrées France. De Funès lui n’aura pas perdu sa cassette avec un cachet de six millions de francs. La peste soit des avares et des avaricieux!

Il s'agit d'une comédie d'une durée de deux heures qui reprend la célèbre pièce de Molière. Harpagon est la caricature d'un avare, il ne vit que pour son argent. Persuader que tout le monde veut lui voler son trésor il décide d'enterrer sa cassette plein de pièces d'or ...

Comme souvent chez certains acteurs comiques, il leur vient l'envie de se frotter à un registre plus sérieux ou plus grave, c'est très louable, et pour De Funès alors la plus grande et populaire vedette comique du cinéma français de l'époque, il eut l'envie ...

Harpagon est un riche veuf colérique et vil représentant le symbole personnifié de l'avarice. Dans sa grande demeure vivent à ses côté, outre ses valets, Cléante et Elise, ses enfants. Tous deux sont amoureux, Cléante de Marianne, une jolie jeune fille qUe Harpagon compte ...