HONEY BOY

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En 2005, Otis Lort est une star du cinéma d’action hollywoodien. Après une journée de tournage, sous l’emprise de l’alcool, il se rend coupable d’un accident de voiture et de rébellion envers les forces de police. Condamné à un programme de réhabilitation et de désintoxication, il est suivi par une psychologue qui l’aide à revivre les événements traumatisants de son passé.

Otis se rappelle les relations conflictuelles avec son père, un clown professionnel raté, ancien vétéran du Vietnam, drogué et alcoolique. Il se replonge dix ans en arrière, quand il entame sa carrière à la télévision, comme enfant-vedette d’une sitcom de Disney Channel. Il vit alors avec son père dans une chambre de motel et trouve un peu de réconfort auprès d’une jeune femme vivant dans une chambre en face.

C’est justement lors de son propre programme de réhabilitation après un accident de voiture que le comédien Shia LaBeouf écrit Honey Boy, qui est la transposition de sa carrière fulgurante au cinéma et de ses rapports difficiles avec son père. Cette autobiographie romancée, qu’il écrit en 2018 et que réalise Alma Har’el, tournée deux semaines après sa sortie de cure, est d’autant plus émouvante qu’il s’octroie le rôle peu glorieux du père. Sans doute pour mieux le comprendre et lui pardonner.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE RETOUR (D'Andrei Zvyagintsev, 2003, sur une relation conflictuelle entre un père et son fils.) ou encore DICKIE ROBERTS, EX-ENFANT-STAR (Parcours d'un enfant qui fut une star d'une série TV des années 1970.).

Shia LaBeouf n’avait pas parlé à son père depuis sept ans lorsqu’il entreprend Honey Boy. James Lort, le père d’Otis, emprunte à celui-ci de nombreux éléments biographiques. Le vrai père a bien été un clown de rodéo, se produisant dans des numéros avec un poulet. Pour tourner ce récit, Shia aurait obtenu l’accord de son père en lui affirmant qu’il serait incarné par Mel Gibson.

Les amateurs du comédien s’amuseront à reconnaître les références à sa propre carrière. Le blockbuster à lourds effets spéciaux qu’Otis tourne en 2005 fait penser à Transformers, tandis que la sitcom de 1995 est une imitation de la série Disney La Guerre des Stevens, qui révèle le jeune acteur en 2000.

La réalisatrice Alma Har’el signe là son premier long métrage de fiction. Elle avait été remarquée en 2011 pour son documentaire Bombay Beach, du nom d’une ancienne station de vacances du Colorado, paysage fantomatique qui symbolise pour elle l’échec du rêve américain, refuge de quelques personnages perdus. Il y a aussi, dans Honey Boy, ce regard attentif aux accidentés de la société américaine, comme les prostituées du motel, les alcooliques anonymes que fréquentent James Lort, que la guerre du Vietnam a détruit.

Shia LaBeouf, habitué des happenings perchés, rejoue son enfance compliqué dans Honey Boy. Mieux encore, il joue son propre père, qui a dit meta ? 8 c’est peut-être un peu exagéré pour un film qui met beaucoup de temps à se déployer. Je l’ai trouvé assez banal dans ...

(Volutes de remarques désordonnées spoilantes, juste après visionnage du film) "...atrophié, qui ne repose pas sur le sol..." Résumé: De nos jours, un alcoolique fait l'Autruche avec ses problèmes de dépendance et de colère. Il refuse de voir la réalité en face alors ...

Honey Boy c’est l’histoire d’Otis (Lucas Hedges), jeune acteur qui souffre de sérieux problèmes d’alcool et de violence. Après avoir eu un accident de voiture et agressé un agent de police, il est envoyé dans un centre de réhabilitation qu’il ne pourra quitter sous ...