HIGHLANDER (VERSION RESTAURÉE)

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Avant le succès planétaire d’Highlander, l’australien Russell Mulcahy avait fait ses premières armes en réalisant de très nombreux vidéo-clips. On lui doit, entre autres, certains clips de Rod Stewart, Elton John, Bonnie Tyler, Queen... De retour au pays natal, il y tourne son premier film, devenu un classique de l’horreur, Razorback, l’histoire d’un monstrueux et sanguinaire sanglier.

Immédiatement, le mammifère assassin lui ouvre les portes d’Hollywood où d’accueillants producteurs lui proposent un scénario qu’ils viennent d’acheter à un tout jeune diplômé de l’Université de Columbia, Gregory Widen, l’histoire de chevaliers courageux et immortels, luttant à travers les âges pour que le Bien triomphe du Mal. 
Pour incarner ces héros intemporels, le réalisateur fait appel à Sean Connery, sortant tout juste de l’abbaye bénédictine du Nom de la rose et à Kurt Russell, l’acteur fétiche de John Carpenter. Sauf que Goldie Hawn, la compagne du comédien, lui déconseille de jouer les coupeurs de tête transgénérationnel. C’est ainsi que Russell Mulcahy se tourne vers Christophe Lambert qu’il vient de découvrir en roi de la jungle dans Greystoke.

Nous voici donc au milieu des années 1980, l’éternel et écossais Connor MacLeod (né en 1518) est devenu Russell Edwin Nash, antiquaire newyorkais réputé mais, toujours sur ses gardes...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ZARDOZ (1973) ou encore CONAN LE BARBARE (1982) .

Le succès de Highlander sera si grand, qu’il aurait été inconcevable de ne pas en imaginer la suite. Mais, ayant eu l’imprudence de tuer le personnage incarné par Sean Connery, le vaillant et sympathique Juan Sanchez Villa-Lobos Ramirez, les maîtres d’œuvre d’Highlander, le retour, prirent bien soin de le ressusciter. On apprendra dans cette suite que les fameux immortels sont des extraterrestres nés sur la planète Zeist et on y retrouvera Connor MacLeod en vieux papy puis en éternel jeune homme tombant sous le charme d’une militante écologiste, alias Virginia Madsen.
Cinq ans après Highlander, Highlander, le retour n’eut pas, c’est le moins que l’on puisse dire, le même succès. à la décharge du réalisateur, on se souviendra que le tournage de cette suite fut singulièrement compliqué par la faillite du coproducteur argentin, abandonnant ses parts à une anonyme compagnie d’assurance argentine n’hésitant pas à tripatouiller le scénario original, transformant cette suite – déjà un peu improbable – en véritable désastre.
Et pourtant, en 1994, on retrouvera Christophe Lambert – sans Sean Connery mais avec Mario Van Peebles – dans Highlander III, d’Andrew Morahan, puis en 2000 dans Highlander : Endgame, de Douglas Aarmiokoski, dans lequel apparaît Duncan MacLeod, un ami du clan, incarné par Adrian Paul qui avait été le héros des 119 épisodes de la série télévisée, également intitulée Highlander et diffusée dès 1992.

Dans les années 1990, après avoir définitivement abandonné l’univers de ses héros immortels et avoir été remercié par Sylvester Stallone, en personne, juste avant le tournage de Rambo III, Russell Mulcahy s’essaya à d’autres genres cinématographiques. Dans Ricochet, Denzel Washington sera un honnête policier face à un psychopathe à la vengeance assassine ; dans Blue Ice, Michael Caine, ancien espion britannique, devra reprendre du service pour les beaux yeux d’une superbe créature et dans l’Affaire Karen McCoy, Kim Basinger, cambrioleuse acrobate, est, aussi, une maman prête à tout pour sauver son petit garçon.

En 1994, Russell Mulcahy renoue avec le fantastique en adaptant une aventure du super héros américains des années 1930, The Shadow. D’abord cruel seigneur de guerre au Tibet, Ying Ko est convaincu par un sage aux pouvoirs surnaturels de devenir bon et de lutter contre le Mal. C’est à New York, sous l’apparence d’un riche oisif nommé Lamont Cranston, que ce nouveau héros, incarné par Alec Baldwin, se transforme, à la nuit tombée, en justicier aussi courageux et, presque, aussi immortel que Connor MacLeod !