FISTON

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A la base de Fiston, la comédie écrite par Daive Cohen et réalisée par Pascal Bourdiaux, il y a assurément la volonté d’évoquer l’idée de filiation et de transmission. Entre le jeune homme qu’incarne Kev Adams et le personnage joué par Franck Dubosc s’instaure une relation qui, sans être celle d’un père à son fils, se fonde toutefois sur des liens affectifs. Entre ces deux-là s’opère une véritable complicité grâce à laquelle l’aîné va tenter de transmettre à son cadet son savoir-faire en matière de séduction. Tel est bien le sens du titre du film de Bourdiaux : ici, le mot "fiston" est plus employé sur un ton protecteur que paternel.

Le scénariste et dialoguiste du film, Daive Cohen, a écrit le rôle principal pour Kev Adams au côté de qui il travaille depuis quelques années. Et l’acteur d’expliquer ainsi son choix : "Je retrouvais dans ce rôle ce que j’avais envie de faire au cinéma : incarner quelqu’un de mal dans sa peau qui est à la recherche de son identité et qui va finir par la trouver." Par ailleurs, et selon son propre aveu, le jeune acteur avait envie de se confronter avec un comédien bien installé dans le paysage du cinéma français et de créer un vrai choc de générations, en référence également au duo Pierre Richard et Gérard Depardieu de son enfance.

Quant à Franck Dubosc, il a ainsi raconté sa première approche du personnage d’Antoine : "J’étais au départ un peu bloqué à l’idée d’incarner ce mec très mature, dominant. Je craignais qu’avec ma gueule de Patrick Chirac, ce ne soit pas évident. Je ne suis pas Jean Reno ou Gérard Lanvin. J’ai donc laissé pousser ma barbe et cela m’a aidé à entrer dans la peau du personnage. Je me suis mis naturellement à parler de façon plus grave, plus posée." Une fois cette métamorphose opérée, l’acteur a pu jouer avec cette figure de looser sympathique et lui donner sa part d’humanité au delà de la drôlerie.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES COMPÈRES (Le film de Francis Veber repose, comme celui de Pascal Bourdiaux, sur un duo comique aussi opposé que complémentaire.) ou encore MACADAM BABY (Le héros du film de Patrick Bossard est lui aussi un séducteur en herbe.).

La particularité du casting de Fiston tient assurément au fait que les deux acteurs principaux viennent tous deux de la scène avec un univers comique qui leur est propre. Ils ont alors constitué une « force de propositions » selon l’expression du réalisateur Pascal Bourdiaux. Ce dernier raconte ainsi que "dès la lecture du scénario que nous avons faite en commun avec l’auteur, Daive Cohen, durant trois jours, Franck et Kev ont commencé à nous faire des suggestions qui ont renforcé le texte. Et leur apport a été le même durant le tournage." Résultat, les deux acteurs n’ont cessé de s’alimenter réciproquement en gags et répliques inédites, pour le plus grand plaisir du cinéaste.

Le Fiston est la seconde comédie signée par Pascal Bourdiaux, après Le Mac en 2010 avec José Garcia dans le rôle principal. Avant de faire ses premiers pas au cinéma dans la registre de la comédie, le futur cinéaste s’était fait connaitre du grand public en réalisant la série télévisée à succès, Un gars, une fille avec Alexandra Lamy et Jean Dujardin.

Il convient enfin de revenir sur le bonus générique qui conclut le film proprement dit, soit un immense fou rire entre Franck Dubosc et Valérie Benguigui à qui le film est dédié. Dans la réalité ce fou rire a duré presque deux heures, selon Pascal Bourdiaux qui a décidé d’en montrer quelques minutes parce que c’est ce que Valérie Benguigui incarnait : la joie de vivre, alors même qu’elle se savait gravement malade. De fait, le rôle de Sophie sera le dernier rôle de l’actrice avant sa disparition.

Personnellement fâché avec le cinéma français, ce film illustre une fois de plus mon propos: nous ne savons faire que des comédies familiales gentilles et un brin potache... Au moins celle-ci a le mérite d'être bien faite et pas lourde. ...

L'affiche et moche et le casting laisse présager une comédie populaire bien naze comme la France se plaît à en sortir régulièrement. Un jour, le film est passé à la télé, ma compagne l'a regardé ; moi, je regardais un film sur ma tablette mais mon attention a été attiré ...

C’est l’une des premières comédies françaises où les têtes d’affiche font de l’autodérision. Fait suffisamment rare pour être souligné. Kev Adams sur son physique d’adolescent et, Franck Dubosc sur son âge. Jusqu’à présent, je n’avais jamais vu Franck Dubosc ...