S'appuyant sur une réalité historique - l'existence à la fin des années vingt du "plan Tanaka", du nom de son auteur (1863-1929), fruit d'une vision chimérique d'une bande d'extrémistes nippons qui rêvaient de la conquête du monde - DU SANG DANS LE SOLEIL est sans doute l'une des bandes de propagande les plus virulentes de toute la Seconde Guerre Mondiale. Sur un ton désinvolte et un apparent détachement des contingences purement contemporaines, elle s'attachait à démontrer que les visées expansionnistes du Japon ne dataient pas d'hier. Et se terminait par un éloquent échange de répliques entre le journaliste Condon et son ennemi juré, le capitaine Oshima, chef de la police secrète. Ce dernier, impuissant à déloger le fugitif sur le terrain diplomatique de son ambassade, l'implorait de ne pas oublier le fondement de la morale chrétienne : "Pardonne à ton ennemi !" "Pardonne, certes, répliquait Condon, mais venge-toi d'abord !" Le film, sorti le 28 juin 1945, se voulait donc un avertissement sans équivoque et le Japon devait subir la terrible vengeance de l'Amérique les 6 et 9 août suivants avec les ripostes définitives et sanglantes d'Hiroshima et Nagasaki... Pour les besoins du film, produit par son propre frère William, James Cagney prit des leçons de judo avec l'aide d'un ancien policier de Los Angeles, Jack Halloran, qui tint le rôle du chef de la Kampetaï. Un autre film porte le même titre français : DU SANG DANS LE SOLEIL (Proibito, 1956) de Mario Monicelli.
Dans le même genre vous pouvez trouver SOLEIL LEVANT ou encore GUNG HO! .