BROS

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Mon premier est un animateur de podcast. Mon second est un avocat spécialisé dans l’immobilier. Tous deux se satisfont de relations superficielles jusqu’au jour où ils vont se rencontrer. Bros de Nicholas Stoller décrit les amours de ces deux hommes qui refusent de s’engager mais qui vont, petit à petit, s’éprendre l’un de l’autre au point d’envisager une vie à deux. Trouver un partenaire idéal n’est pas toujours facile mais encore faut-il le reconnaître quand on a la chance de le croiser. C’est sur cette idée que brode le film, comédie urbaine pleine de tendresse.

Bros est la première comédie romantique gay à être produite par une « major » américaine et aussi la première à mettre en scène des acteurs LGBTQ+ pour incarner les rôles principaux dans le film. Ce parti-pris inclusif était très important pout le réalisateur Nicholas Stoller et son coscénariste Billy Eicher. Ce dernier a eu l’idée du film en s’inspirant d’un sketch qu’il avait écrit pour sa série Billy on the Street dans lequel il donnait la réplique à Jason Sudeikis.

Nicholas Stoller est connu comme réalisateur de comédies telles que Sans Sara rien ne va ou les deux volets de Nos pires voisins. Il avait déjà écrit le second opus de ce duo de comédies avec Billy Eichner qui a ensuite travaillé avec lui sur la série Friends From College. Billy Eichner est connu par sa participation à d’autres séries comme Parks and Recreation, Difficult People, American Horror Story et Bob’s Burger mais il a aussi doublé Timon dans la version originale de 2019 du Roi Lion.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver PLAN B (Marco Berger orchestre la rencontre de deux jeunes hommes qui en viennent à s'aimer avec une grande douceur.) ou encore QUAND HARRY RENCONTRE SALLY (Rob Reiner signe une comédie romantique réjouissante qui a donné ses lettres de noblesse au genre. Billy Crystal et Meg Ryan y sont irrésistibles.).

Luke Macfarlane et Billy Eichner étaient parfaitement à l’aise pendant le tournage des scènes de sexe de Bros.  Un « coordinateur d’intimité » chargé de les aider pendant ces séquences avait été engagé pour s’assurer de leur confort et du fait qu’ils soient sur la même longueur d’ondes. Luke Macfarlane s’était préparé physiquement à se montrer dévêtu. Bien qu’il ait avoué avoir horreur de cela, il a fait une centaine d’abdos quotidiennement afin de pouvoir montrer ce qu’il estimait être un physique optimal à l’écran.

Le tournage de Bros a  dû être interrompu pendant un an et demi en raison de la pandémie de Covid-19. Nicholas Stoller en a profité pour rajouter des séquences et même des scènes filmées à New York. Les scènes du LGBTQIA+ Museum ont été tournées dans le Newark Museum of Art. La chef-décoratrice Lisa Myers s’est fait conseiller par trois historiens pour assurer que les images exposées soient représentatives des tendances et des personnalités du mouvement.

Le compositeur Marc Shaiman a été choisi en raison  de sa parfaite connaissance des comédies romantiques. On lui doit, en effet, les partitions de Quand Harry rencontre Sally (Rob Reiner, 1989) ou Nuits blanches à Seattle (Nora Ephron, 1993) . Le compositeur a travaillé en étroite collaboration avec Billy Eicher pour la chanson « Love is Not Love » que celui-ci interprète à la fin du film. L’acteur a écrit les paroles puis a chanté en se faisant accompagner par le compositeur et son guitariste, fidèle collaborateur de Garth Brooks. A l’origine, Bros devait se clore sur un discours mais Billy Eichner et Nicholas Stoller ont estimé qu’une chanson dans le style country serait plus touchante. Le film n’a, hélas, pas rencontré son public à sa sortie. Certains critiques américains lui reprochaient d’être «  trop gay pour les hétéros et pas assez pour les homos » ce qui aurait nuit à sa carrière.

Sympa.Un peu de mal au début, je n'ai pas trouvé les gags réussis, peut-être parce qu'il m'a fallu un temps d'adaptation. Faut dire que c'est très rentre-dedans avec des références à la pop culture. Mais une fois qu'on s'y fait c'est franchement ...

Première romcom produite par un studio composée par un casting entièrement et ouvertement LGBTQ+, Bros est malheureusement un petit échec commercial outre-Atlantique. On peut le retrouver dans les salles françaises depuis hier. Un conseil : courrez-y !Je ne vais pas cacher mon affection pour Judd Apatow, producteur du film. Je ne peux pas non plus mentir concernant le réalisateur et coscénariste Nicholas Stoller, puisque j’ai fait deux vidéos sur son cinéma, en prévision de la sortie de ce Bros (vous pouvez les trouver ici et ici). Et même son coauteur, producteur et acteur principal Billy Eichner, je l’aime beaucoup. Je ne ferai donc pas de suspense inutile : Bros est un grand film. Je vais donc essayer d’élaborer un peu sur cette comédie singulière, tout en restant le plus objectif possible, concept auquel je crois de moins en moins, puisque comme toute œuvre est le fruit d’un point de vue, sa réception l’est tout autant. Ceci étant dit, let’s go.Avant toute chose, il est bon de signifier qu’on assiste avec Bros à un petit moment historique dans le paysagedu cinéma hollywoodien : c’est en effet le premier film de studio à avoir un casting entièrement et ouvertement LGBTQ. Petite victoire donc pour une communauté trop peu représentée, longtemps cachée à l’écran comme dans la société, ou souvent dépeinte par des clichés ou par des hétéros. Des codes qui sont beaucoup moqués ou sur lesquels on s’amuse dans le film, sans toutefois avoir de réelle rancune envers l’industrie. À cela, la star du film Billy Eichner (bel et bien gay) et le réalisateur (quant à lui hétéro) préfèrent l’éducation et la représentation. Ainsi, ils font de Bobby, le personnage de Eichner, un podcasteur à succès qui éduque ses auditeur.rice.s à l’Histoire du mouvement LGBTQ d’une part, mais aussi à leur Histoire plus ancienne, trop longtemps mise de côté. Il obtient alors la direction du premier musée américain de l’Histoire LGBTQ. Mais ce personnage névrosé et désabusé en amour va rencontrer un homme qui va peu à peu changer sa manière d’appréhender ses sentiments. D’autant que cet autre homme Aaron est tout à fait l’inverse de Bobby : un sportif qui déteste son métier de notaire testamentaire. Mais doucement, les deux hommes qui ont peur de l’engagement vont baisser la garde pour peut ...

Bros ,malheureusement, est un échec commercial . C'est totalement immérité tellement le film est un hymne à l'acceptation de soi,à la diversité et à la tolérance.Tout y est présent la mémoire des luttes collectives mais aussi individuelles pour s'accepter ...