BAND OF BASTARDS 2 - AU PLUS PROFOND DE LA PERVERSION

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Un général du IIIe Reich totalement obsédé et visiblement agité du bocal, des prisonnières et des prostituées prêtes à se soumettre aux pires perversions pour sauver leur peau, des collaborateurs qui vont jusqu’à prêter leur épouse pour satisfaire l’occupant, tout ceci n’est qu’un petit aperçu des mille et une perversions que nous donne à voir Mario Salieri dans ce deuxième opus de Band of bastards, sa saga qui se situe durant la deuxième guerre mondiale et qui tend à nous prouver que, en temps de guerre, le port de l’uniforme peut rendre pervers aussi bien les troufions de base que les plus haut gradés.
En vrai cinéaste qu’il est, Salieri parvient à nous fasciner avec ce que les pulsions sexuelles des gens de pouvoir peuvent avoir de plus vil, de plus dégradant et de  plus transgressif. Glauque et trash à la fois le spectacle est quasi hypnotique et, reconnaissons-le, des plus excitant.
L’intrigue historique et militaire n’a ici qu’un intérêt  secondaire tant la vision de ces filles superbes qui se donnent à l’ennemi avec l’énergie du désespoir est fascinante. Filmé avec talent, Band of bastards N°2 n’a rien à envier au premier épisode car Salieri fait preuve d’une invention perverse et d’une imagination débridée qui nous laisse épuisés et sans force à la fin du film.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA NUIT DES GÉNÉRAUX -ANATOLE LITVAK - 1966 (Durant la deuxième guerre mondiale, un général de l'armée allemande commet des crimes sexuels pendant l'occupation de la Pologne.) ou encore SALON KITTY - TINTO BRASS - 1976 (Dans la tourmente de la deuxième guerre mondiale, Tinto Brass mélange nazis, prostituées, sexe, uniforme et perversion.).

Reconnaissons à Mario Salieri une prédilection pour les poitrines superbes et non siliconées ainsi qu’une fascination pour le patin baveux, le roulage de pelle quasi-olympique et la performance buccale hors norme. Tel un chorégraphe exigeant il demande à ses modèles des figures récurrentes qui font visiblement partie de sa marque de fabrique. Avec de longs plans filmés à l’épaule, une caméra indiscrète et voyeuse, qui ne se refuse aucune privauté durant les scènes de sexe, et des hardeuses qui font assaut d’impudeur, Salieri parvient à créer une ambiance qui, avouons-le, exerce sur le spectateur une fascination hautement érotique.
Au début des années 80, Mario Salieri, admiratif de la réussite industrielle et commerciale d’une Teresa Orlowsky en Allemagne et d’un Marc Dorcel en France, décide de fonder sa propre compagnie à Naples : 999 Black & Blue. Doté d’un sens filmique indéniable et d’une imagination érotique inventive, il parvient rapidement à se faire un nom dans le paysage pornographique européen.  
Avec ses hardeurs fétiches : Rocco Siffredi, Roberto Malone, Joy Karin’s ou Moanna Pozzi , pour ne citer que ceux-là, il signe des films qui vont connaître un succès phénoménal en Italie et dans le reste du monde. Avec plus d’une cinquantaine de longs métrages à son actif, il est devenu une des figures majeures de la pornographie actuelle. Après quelques petits ennuis judiciaires qui l’obligent à fermer son entreprise à la fin des années quatre-vingt-dix, Salieri parvint à remonter la pente et à réaliser à nouveau des projets dignes de ses ambitions. Band of bastards en est le plus parfait exemple.