#JESUISLÀ

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Ce film, c’est d’abord l’histoire d’un frisson. Celui qu’éprouve Stéphane, chef cuisinier en échangeant au quotidien avec Soo, une jeune sud-coréenne rencontrée sur Instagram. Sur un coup de tête, il décide de s’envoler pour la Corée dans l’espoir de la rencontrer, s'ouvrant la porte d’un nouveau monde pour lui. 

A l’origine du projet, il y a la découverte d’un fait divers : il y a quelques années, un Suédois se rend en Chine pour épouser une femme rencontrée sur internet, mais n’ayant aucune nouvelle sur place, il entamme une grêve de la faim, avant d’être rapatrié sanitaire une semaine plus tard. 

Au cours de ses recherches, Eric Lartigau apprend en fait par l’ambassade que c’est une situation ordinaire, puisque quatre fois par mois, des gens devaient être rapatriés pour les mêmes raisons. "J’ai trouvé cette histoire et ce parcours captivants, dit le réalisateur, car ils disent quelque chose de la possible et absurde virtualité vers laquelle peuvent conduire les réseaux sociaux. C’est la porte ouverte au fantasme, à la possibilité d’un amour trop idéalisé". 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LOST IN TRANSLATION (Deux étrangers dans un hôtel de Tokyo confrontés au sentiment de solitude trouve une issue dans une relation amoureuse) ou encore YOU'VE GOT MAIL (Ici déjà, internet s'avère être un moyen singulier de faire connaissance à distance.).

Ce qui rend intéressant ce film, c’est sa dimension de récit initiatique. Alain Chabat joue un homme qui opère un retour à lui-même, passé à côté de sa vie sans s’en rendre compte. Cette femme idéalisée fonctionne ainsi comme un déclencheur dans son parcours qui va le conduire à essayer d’être heureux dans l’instant présent. 

Dans ses précédents films, Eric Lartigau mettait déjà en scène des personnages guidés par leurs sens. Dans #JeSuisLà, Alain Chabat, est un fin palais. Dans Prête-moi ta main, il interprétait un nez au service d’un parfumeur. Et dans La famille Bélier, les personnages devaient dealer avec leur surdité. “Ce qui m’intéresse avec les sens explique Lartigau, c’est qu’ils racontent notre part animale et qu’ils induisent un échange : une odeur peut vous propulser dans votre enfance ; le goût est indissociable du plaisir de partager. Ce restaurateur, qui ne connaît pas les codes de la Corée va pouvoir échanger avec un chef étranger, aux confins de ces deux continents”.

Stéphane fuit son restaurant du Sud-Ouest pour retrouver en Corée une femme qu'il a connue sur Instagram. Un film bourré d'émotion, comme le précédent de Lartigau (la famille Bélier) mais içi c'est un tout autre genre puisque q'on sort du cadre hexagonal.. Ce qui m'a ...

Jesuislà est un film retors car les vingt premières minutes du film ne vous préparent volontairement pas à ce qui va suivre. En effet, le spectateur a tout juste le temps de se baigner dans la vie de Stéphane Lucas pour comprendre que sa vie de restaurateur de province ne ...

L'histoire de Stéphane, restaurateur, qui discute régulièrement sur les réseaux sociaux avec une jeune coréenne, Soo, et qui, sur un coup de tête, décide d'aller la retrouver en Corée pour aller voir avec elle les cerisiers fleurir. Le scénario est très beau. Le fait ...